Presqu'un an après avoir quitté son poste de PDG de Radio France, Jean-Luc Hees était de retour hier soir à la Maison de la radio. L'ancien dirigeant des radios publiques faisait la promotion de "Voyage", son livre de souvenirs, dans "A'Live", l'émission de l'ancienne journaliste Pascale Clark, dont il est très proche.
Alors que le coût élevé des travaux de rénovation du bureau de Mathieu Gallet passe mal à la Maison de la radio, Jean-Luc Hees n'a pas souhaité alimenter la polémique, assurant qu'il ne "faut jamais dire de mal de son successeur". "Les bureaux, je m'en fous, pour vous dire la vérité. Et c'est vraiment sincère car j'ai habité un taudis pendant deux ans, pendant les travaux, au neuvième étage, de l'autre côté de la Maison de la radio avec une belle vue sur la Seine. Et c'est vrai que je ne m'occupe jamais de ces choses-là. On l'avait choisi pour moi et c'était très bien. C'est un beau bureau", a déclaré l'ancien patron des lieux avec son dilettantisme légendaire.
"Franchement, cette histoire a du mal à m'intéresser"
Néanmmoins, Jean-Luc Hees a réagi à l'un des arguments avancés par l'actuelle présidence pour se défendre : ces travaux ont été votés en décembre 2013, soit avant l'arrivée de Mathieu Gallet. "Alors ça, ça m'épate beaucoup ! (...) Je ne me souviens pas qu'en conseil d'administration on ait voté 105.000 euros pour un bureau que j'allais quitter 4 mois après alors qu'il était tout neuf... Franchement, cette histoire a du mal à m'intéresser", a déclaré l'ex-dirigeant.
"Les bureaux, il y a des gens qui y accordent de l'importance, des gens qui y accordent moins d'importance. Des gens ont besoin d'un magnifique bureau pour bien travailler. Il y a des gens qui s'en foutent. J'ai très peu d'avis sur la question. Si on n'aime pas la couleur aubergine, moi je m'y suis habitué en trois jours", s'est-il amusé avant de clore le sujet.
Grève illimitée
Mercredi, 24 heures avant un préavis de grève illimitée à Radio France, Le Canard Enchaîné a révélé que la restauration du bureau du président du groupe avait coûté plus de 100.000 euros. Un coût lié selon le groupe public au "patrimoine historique" de cette pièce. "70% (de ces 100.000 euros, ndlr) sont consacrés à la restauration des boiseries", s'est défendu hier la direction de Radio France. Mais selon Le Canard Enchaîné, le budget initial pour la rénovation de ce bureau était de 34.500 euros. L'entretien des boiseries n'est pas la seule dépense, un changement de moquette et de nouveaux meubles auraient fait gonfler la facture selon notre confrère.
