Un gros galet dans la chaussure du président de Radio France. Dans son édition à paraître demain, Le Canard Enchaîné épingle Mathieu Gallet pour les lourdes dépenses de rénovation de son bureau, à peine un an après avoir été nommé par le CSA. Montant de la facture : plus de 100.000 euros, révèle le palmipède factures à l'appui. Des dépenses qui passent mal au moment où Radio France affiche un lourd déficit.
Moquette, meuble et peinture
"Dans le cadre du grand chantier de réhabilitation de la Maison Ronde, le bureau du pédégé a été retapé quelques mois plutôt, en novembre 2013. Mais Gallet n'aime pas la moquette de Hees (ex-président de Radio France, ndlr), ni les meubles de ses prédécesseurs. A sa demande, un nouveau chantier est lancé", affirme notre confrère. La moquette est remplacée, les peintures refaites, les stores électriques changés. Les meubles sont aussi remplacés, "Mathieu Gallet ne conserve que le bureau et une table d'époque".
Le surcoût des dépenses est aussi lié à l'entretien des boiseries du bureau présidentiel par un ébéniste spécialisé. "Elles ont besoin d'un coup de jeune, mais rien ne presse, note Le Canard. Jean-Luc Hees et Jean-Paul Cluzel avaient repoussé ce travail d'orfèvre". Résultat, un budget initial de 34.500 euros pour la rénovation du bureau explose à... plus de 100.000 euros, selon les factures réclamées à Radio France par l'hebdomadaire. Contactée par puremedias.com, la direction du groupe public devrait réagir dans les prochaines heures par communiqué.
Grève illimitée jeudi
Ces révélations interviennent à 48 heures d'un préavis de grève illimitée à Radio France. Les salariés sont inquiets du plan d'économies qui sera mis en oeuvre dans les prochains mois pour faire face au déficit. "Il faut regarder ailleurs, à commencer par les travaux surdimensionnés de la maison de Radio France. Les salariés de Radio France ne seront pas la variable d'ajustement", dénonçait la CGT en février lors de la précédente grève. L'affaire de la rénovation du bureau de Mathieu Gallet ne devrait pas calmer la colère des syndicats.
