Dans un entretien à l'AFP, deux journalistes du site Mediapart ont affirmé avoir été pistés et même "géolocalisés" par les services français lors de leurs déplacements alors qu'ils enquêtaient sur les affaires Karachi et Bettencourt.
« Nous avons appris que nous avons été géolocalisés lors de nos déplacements en mars-avril, alors que nous enquêtions sur les rétrocommissions et l'attentat de Karachi avec Fabrice Arfi. A l'époque, nous avions des rendez-vous aussi bien avec Claude Guéant, Brice Hortefeux ou Bernard Squarcini, mais aussi avec des informateurs discrets comme d'anciens responsables des services secrets. (Ces opérations) ont été réactivées quand à partir de juin nous avons commencé à travailler sur l'affaire Bettencourt », a indiqué Fabrice Lhomme.
Dans un éditorial intitulé "Espionnage d'Etat des journalistes : Monsieur le Président, cela vous concerne", Edwy Plenel interpelle Nicolas Sarkozy. « Des confidences anonymes ne sont certes pas des preuves probantes, et c'est bien pourquoi nous sommes jusqu'ici restés prudents et discrets. Reste qu'aujourd'hui, ces témoignages de sources au coeur de l'Etat sont trop insistants et les faits qu'ils rapportent sont trop concordants pour que nous gardions cette réserve professionnelle », indique le patron de Mediapart.
Rappelons qu'après les annonces des vols des ordinateurs de plusieurs journalistes enquêtant sur l'affaire Woerth-Bettencourt, Nicolas Sarkozy avait réagi en répondant : « Je ne vois pas en quoi cela me concerne ». Une petite phrase que dans l'entourage-même du Président certains regrettent...
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