En 2007, Didier Lombard, alors PDG du groupe, décide de lancer France Télécom (dont l'Etat français détient 27% du capital) sur un nouveau marché : celui de la télévision payante. Sous sa marque Orange, l'entreprise lance alors des chaînes de télévision consacrées aux sports, au cinéma et aux séries, distribuées exclusivement sur ses plateformes ADSL et satellite. Engageant un bras de fer avec Canal+, France Télécom sort son carnet de chèques pour acheter des contenus, comme des matchs de Ligue 1 (203 millions d'euros par an) ou des films de cinéma (environ 100 millions annuels).
Mais France Télécom n'est jamais parvenu à rentabiliser ses investissements. Au plus haut, le groupe télécom a recensé 900.000 abonnés à ses chaînes payantes, commercialisées 6 euros (Orange Sport) ou 12 euros (Orange Cinéma Séries). Du coup, France Télécom a creusé ses pertes année après année sur ce marché : -42,5 millions d'euros en 2008, -169,5 millions en 2009, -419 millions en 2010 et, selon Les Echos, près de -200 millions en 2011. De 2008 à 2011, le télécom a ainsi essuyé entre "800 et 900 millions d'euros de pertes", indique le quotidien économique.
Dès son arrivée à la tête de France Télécom, en 2010, Stéphane Richard a engagé un retrait progressif de son groupe dans cette activité, annonçant notamment qu'Orange ne serait pas candidat au nouvel appel d'offres pour les droits de la Ligue 1. A l'issue de la saison sportive, Orange Sport devrait ainsi être cédée ou fermée. Quant à Orange Cinéma Séries, le concurrent Canal+ est entré dans leur capitale à hauteur de 33%, ouvrant la voie à leur distribution sur Canalsat dès le mois prochain.