Une "censure" "incompréhensible et abusive". Voilà ce qu'ont dénoncé vendredi les journalistes de "Midi Libre". Ceux-ci sont en colère suite au retrait d'un article par Olivier Gérolami, directeur de la publication du quotidien. Le texte évoquait la campagne d'affichage choc sur l'armement de la police municipale, commandée par Robert Ménard, le nouveau maire d'extrême droite de Béziers (voir ci-dessus).
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"Le texte n'est pas paru. Le PDG du titre en a demandé le retrait, mercredi soir peu avant l'impression. Motif invoqué : la peur d'un éventuel procès en diffamation, comme le maire de Béziers en a déjà initié un à l'encontre du journal en novembre dernier. (...) Ce recul fragilise la rédaction de Midi Libre dans son ensemble, l'agence biterroise en particulier", écrivent ce matin les journalistes de la rédaction de Béziers dans une tribune parue dans l'édition locale de "Midi Libre". Ils évoquent leur "incompréhension" et leur "indignation" face à cette décision.
Olivier Gérolami s'est défendu de toute censure. Interrogé par l'AFP, il évoque un "malentendu" et rappelle n'être "jamais intervenu dans le contenu rédactionnel" en trois ans de présence à la tête du groupe. Il explique avoir simplement demandé une vérification juridique de l'article, ce qui, compte tenu des délais, a provoqué la suppression de l'article. Malgré cette prise de parole, l'ensemble des chefs d'agence du quotidien ont dénoncé "l'attitude inacceptable" de leur patron.