Manuel Valls : "Une partie de la gauche est prête à excuser ceux qui ont tué les journalistes de 'Charlie Hebdo'"

Des accusations très fortes. Hier, en début d'après-midi sur LCI, Etienne Gernelle et Sonia Chironi ont reçu sur leur plateau l'ancien Premier ministre Manuel Valls, en promotion pour son ouvrage "Pas une goutte de sang français" aux éditions Grasset. L'ex-chef du gouvernement sous la présidence de François Hollande a estimé qu'il existait aujourd'hui en France deux mouvements de gauche qui sont "irréconciliables", dont l'une qui serait "prête à excuser" les terroristes qui ont assassiné les journalistes de "Charlie Hebdo" en 2015.

"Quand la gauche s'empare de la sécurité, de la protection de la nation et du patriotisme, ces républicains sont accusés d'être - à tort bien sûr - sur le terrain de la droite ou l'extrême-droite. Quand on ne mène pas le combat d'idées, on perd", a déclaré Manuel Valls. "La faute à qui ? Au 'Think Tank' Terra Nova ?", a demandé Etienne Gernelle. L'ancien candidat à la mairie de Barcelone a répondu : "Une partie de la gauche est partie chercher son salut, voyant que le prolétariat des ouvriers n'existait plus, dans un nouveau prolétariat qui serait incarné par les immigrés ou par les musulmans".

Manuel Valls a alors cité le nom d'Edwy Plenel, cofondateur du site "Mediapart", comme visage de cette "partie de la gauche", "avec son livre pour les musulmans". "Toute une partie de la gauche, sous la pression de la culture américaine mais pas seulement - comme la 'Cancel culture' - considère qu'elle doit être une addition de minorités et que les valeurs communes et la nation ne veulent plus dire grand chose", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter : "Ca, ça crée une fracture irrémédiable. Ca conduit à des alliances terribles. Une partie de la gauche est prête à excuser ceux qui ont tué les journalistes de 'Charlie Hebdo'. Des alliances avec une partie de l'islam politique. Ca conduit à des gauches irréconciliables". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.