Marion Cotillard n'a pas sa langue dans sa poche. La comédienne oscarisée pour son rôle dans "La Môme" d'Olivier Dahan l'a prouvé à de nombreuses reprises. Il y a quelques semaines, elle confiait qu'il était "très difficile" pour elle de regarder "Les Petits Mouchoirs". "Car j'y suis réellement moi" se justifiait-elle. "Contrairement à Marie (son personnage, ndlr), je n'ai jamais couché avec le monde entier, hommes et femmes. J'ai eu mes expériences, mais jamais non plus le 'Woohoo ! C'est la fête, on couche tous ensemble !'" précisait-elle néanmoins.
"Deux mois dans le désert à vouloir le tuer"
Puis, quelques jours plus tard, Marion Cotillard revenait sur les critiques qui ont suivi sa scène désormais culte dans "The Dark Knight Rises" de Christopher Nolan. "Si vous saviez à quel point je m'en fous" lâchait-elle. "Que ce soit sur le Net ou dans la presse, je ne lis pas ce que l'on raconte sur moi. Je n'ai pas de temps à consacrer à ça ! On peut donc dire toutes les méchancetés que l'on veut sur mon compte, cela ne m'atteint pas" ajoutait Marion Cotillard dans cet entretien.
Cette fois, c'est sur "Le Dernier vol" de Karim Dridi que la comédienne se lâche, sans jamais citer le nom du film ou du réalisateur. Lors d'une table ronde organisée par le magazine spécialisé The Hollywood Reporter, Marion Cotillard est revenue sur le tournage de ce film aux côtés de son compagnon, Guillaume Canet. "Je me suis battue pour un projet, je me suis battue pour un réalisateur et ensuite, j'ai passé deux mois au milieu du désert à vouloir le tuer et à vouloir me frapper parce que je m'étais battue pour lui et qu'il était tellement mauvais..." a-t-elle expliqué.
"Si je n'aimais pas le réalisateur, j'allais être mauvaise"
"Il n'avait aucune idée de ce qu'il était en train de faire, il n'avait aucune idée de ce qu'il voulait. Je voulais étrangler tout le monde dans le désert" poursuit Marion Cotillard qui a malgré tout tiré un enseignement de ce tournage. "J'ai réalisé que si je ne faisais pas confiance au réalisateur, si je ne l'aimais pas, j'allais être mauvaise" affirme-t-elle. La critique, elle, n'avait pas été sensible au "Dernier vol". Marion Cotillard avait d'ailleurs été nommée aux Gérard et aux Brutus du cinéma, deux cérémonies qui récompensent le pire du cinéma. "Je voulais vraiment l'avoir ! Je ne voulais pas être méchante mais j'avais mon discours de remerciements : 'Sans ce réalisateur, rien de tout cela n'aurait été possible !'" lâche-t-elle.