Memory Lane : La mémoire dans la peau

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Memory Lane : La mémoire dans la peau
Premier film, représentant français au dernier Festival de Locarno, "Memory Lane" se montre aussi réaliste que nostalgique, aussi tendre qu'incisif.

Dans Memory Lane, il y a encore le prix sur la bouteille de vin qu'on vient d'acheter pour une soirée. Une étiquette qu'on décolle sur le palier en attendant que la porte ne s'ouvre... Et c'est peut-être un détail pour vous mais pour un film, ça veut dire beaucoup... Encore plus que les dialogues ou l'interprétation, c'est en effet l'accumulation de ces petits riens qui donne au film une saveur aussi particulière qu'authentique. Cette sensation indescriptible correspondant à l'âge des personnages, 25-30 ans, ce moment où nous ne sommes plus des enfants ni des adolescents, mais où nous ne sommes pas non plus des adultes construits et posés. Un âge entre-deux. Un âge bâtard.

Un âge déstabilisant aussi lorsqu'il faut revenir sur le lieu de son enfance. Et c'est justement ce que vivent ces sept amis qui se retrouvent, plus ou moins par hasard, dans leur ville natale, en banlieue parisienne. Pas vraiment à la capitale, pas vraiment en province. Entre deux, là encore.

Lorsque ces amis se retrouvent, tout repart comme au premier jour. Sauf qu'on n'est plus au premier jour et que les choses ne sont pas si simples. Entre retrouvailles et cassures, entre vraies blessures et faux-semblants, cette bande de jeunes adultes donne une image juste de toute une génération, post-post mai soixante-huit. Forcément blasée, forcément paumée.

Premier film, déjà nostalgique



Bien sûr, on pourra reprocher à Memory Lane ce qu'on reproche quasiment par réflexe aux premiers films (une envie de trop en dire, une sentiment de flottement par moment dans l'intrigue) mais, sans doute grâce à ses courts et moyens métrages, Mikhaël Hers dirige ses personnages avec une véritable tendresse et les capture avec une incroyable finesse. Cet habitué des festivals (sélections à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs, au Festival de Locarno pour Memory Lane, prix Jean Vigo 2009 pour Montparnasse) ne nous prémâche pas le travail.

Pas de gros plans insistants pour diriger le regard, pas de musique omni-présente, pas de grandes explications sur le pourquoi du comment, le spectateur regarde là où il veut et comprend ce qu'il peut. Comme dans la vie de tous les jours, en somme.
Aidé par son excellent casting porté par Lolita Chammah (découverte dans Copacabana aux côtés de sa mère, Isabelle Huppert) et Thibault Vinçon (déjà remarquable dans Les amitiés maléfiques ou plus récemment dans [serie%]L'école du pouvoir[/serie%] sur Canal+), le réalisateur nous laisse naviguer à vue dans son film.

Memory Lane irritera sans doute une certaine critique, trop contente de pouvoir tourner en dérision la nostalgie d'une bande de pré-trentenaires alors que c'est justement cette mélancolie ancrée de réalisme qui fait de ce film un premier long métrage fort et émouvant.

Memory Lane
Memory Lane
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