Hervé Temime critique une nouvelle fois les médias. Alors que l'AFP a révélé hier la mise en examen pour "viols" de Gérard Depardieu intervenu en décembre dernier, son avocat a regretté que cette nouvelle soit rendue publique.
"S'il y a une affaire où la présomption d'innocence a plus de sens que jamais, c'est celle-ci", a-t-il commenté au micro de France Inter ce matin, rappelant que la plainte de l'accusatrice de Gérard Depardieu avait initialement été classée sans suite après une "enquête très complète". "Je déplore profondément que cette nouvelle soit rendue publique. Nous étions dans une situation assez exceptionnelle où pendant deux mois, aucune information n'avait filtré. Et c'était une bonne chose car la justice n'a pas à être rendue sur la place publique", a estimé Hervé Temime.
Rappelant que Gérard Depardieu devait être considéré comme "présumé innocent", l'avocat a rappelé que la plaignante, partie civile dans ce dossier, avait "tous ses droits". Et de conclure : "Je ne me livrerai absolument pas à une défense publique. Ce dossier n'a pas à être sur la place publique. Laissons travailler la justice et respectons les droits de chacun".
"Voilà comment on lapide des gens !"
Egalement avocat de Richard Berry, Hervé Temime avait déjà fustigé dans cet autre dossier l'irrespect de la présomption d'innocence par certains médias, dont France Télévisions, accusé d'avoir préventivement déprogrammé un téléfilm avec Richard Berry en raison des accusations d'inceste dont il est la cible depuis quelques semaines. "Voilà comment on lapide des gens !", avait estimé le ténor du barreau. "J'ai pris cette décision avec le souci de protéger et de préserver, en pensant bien faire, pour ne pas contribuer aux polémiques", avait pour sa part justifié Anne Holmes, la patronne des fictions de France Télévisions.
Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre 2020 pour "viols" et "agressions sexuelles", a révélé l'Agence France-presse (AFP), mardi 23 février. La plaignante est une jeune comédienne qui dénonce plusieurs viols et agressions sexuelles qui auraient été commis en août 2018 au domicile parisien de l'acteur.
