C'est la révélation de cette saison. Alors que peu d'aventuriers avaient parié sur elle, Nathalie a remporté trois épreuves individuelles (dont celle avec Cassandre) et est arrivée aux portes du carré final de "Koh-Lanta : Le combat des héros". Une élimination qui, comme l'a décrite Javier avec sa verve habituelle, s'apparente à une "sortie juste avant le bol de sangria". Nathalie a également fait parler d'elle bien involontairement après avoir été piégée par le faux collier d'immunité concocté par Javier. puremedias.com a pu interroger la candidate éliminée, à une semaine de la diffusion de la finale sur TF1. Une finale qui, malgré le retour de Denis Brogniart en France, n'aura pas lieu en direct selon la production.
Malgré une saison qui ne vous a pas épargnée, vous avez parlé d'une belle aventure humaine. Pourquoi ?
C'est une belle aventure humaine parce qu'elle a une belle fin pour moi. J'ai eu des hauts et des bas et même beaucoup plus de hauts que de bas, mais ça se termine bien. Les personnes avec qui je me suis accrochée m'ont finalement appréciée à la fin et découverte telle que j'étais et pas à travers un effet de groupe.
Dans ce cas, pourquoi ont-ils voté pour vous ?
Ils n'ont pas voté pour moi. A la base, je devais faire partie du carré final puisque Pascal m'avait avoué la veille qu'il préférait m'affronter moi, plutôt que Jérémy. Mais les votes ont été répartis de façon aléatoire entre Jérémy et moi dans le cas de figure où un de nous deux aurait un collier, pour minimiser le risque que Pascal sorte. A chaque conseil, les votes étaient répartis sur deux têtes... sauf quand il y a eu des coups montés (rires) !
Avez-vous compris pourquoi vous avez été autant marginalisée au sein de l'équipe des rouges ?
Je n'ai pas été mise à l'écart. On me voit souvent seule car je suis la seule à aller chercher à manger dans la forêt. Quand je demandais qui voulait venir avec moi, personne n'était volontaire. Pascal a reconnu mon rôle à la fin de l'aventure en me surnommant "le tracteur". Le courant passait très bien avec tous les membres de l'équipe, même si je me sentais en danger, tout comme Javier, après l'épreuve de l'apnée où nous n'avions pas pu rapporter nos pierres. Mais à chaque fois qu'on partait pour une épreuve, tout le monde me rassurait en me disant qu'on allait gagner. Il y avait une bonne ambiance, personne ne me faisait sentir que c'était moi la prochaine à partir.
Partagiez-vous l'agacement de Cassandre quant à la fainéantise de vos partenaires masculins, peu enclins à participer aux tâches quotidiennes sur le camp ?
J'ai constaté qu'ils étaient moins vaillants pour aller chercher de la nourriture, mais je ne suis pas irritée car je suis issue d'une famille latine où les femmes ont l'habitude d'être en cuisine. Ça ne me choque pas plus que ça de voir des hommes se mettre les pieds sous la table et attendre. Mais avec Cassandre, nous ne sommes pas de la même génération. On ne voit donc pas les choses de la même manière.
Clémence était-elle du même avis que vous ?
Elle ne laisse rien transparaître de ses émotions, qu'elles soient positives ou négatives, donc c'est difficile de savoir si elle était irritée ou pas...
Lors de l'épreuve de confort que vous avez remportée en binôme avec Cassandre, vous avez décidé d'offrir la récompense au reste du groupe. Etait-ce une stratégie de votre part ?
Absolument pas. J'ai vécu la même chose il y a dix ans sur une précédente épreuve de confort à l'issue de laquelle on pouvait gagner un coup de fil à sa famille. Cela ne m'intéressait pas, parce que je n'avais ni mari, ni enfants, mais j'ai quand même mangé les vers devant moi par défi, ce qui a fait gagner mon équipe. J'ai fait cela en sachant que mes coéquipiers seraient contents mais que cela ne les empêcherait pas de m'éliminer. C'était le même cas de figure cette saison.
Comment avez-vous accueilli les critiques de certains aventuriers qui affirmaient que vous profitiez de vos expéditions "nourriture" pour chercher en réalité un collier d'immunité ?
Je ne me suis pas rendu compte sur le jeu qu'ils pouvaient me soupçonner de cela ! Je l'ai découvert en regardant l'émission. C'est juste du délire parce que la seule fois où je dis que je vais chercher un collier, c'est quand tout le monde se met à en chercher un. Et le jour où je trouve ce faux collier, si on observe bien mon sac, il est plein de nourriture. C'est un trou dans un arbre qui m'a interpellé.
N'avez-vous eu aucun doute quant au fait qu'il pouvait s'agir d'un faux collier ?
Non, dans le sens où j'étais partie chercher de la nourriture. Et puis ça ne m'est pas venu une seule seconde à l'esprit que cela pouvait être l'oeuvre de quelqu'un du camp, notamment parce qu'il y avait des perles sur ce collier. Même si on peut en trouver sur la plage, Javier m'a avoué après qu'il les avait décrochées des décorations des gourdes. Il y a une chance sur un milliard d'arbres dans la jungle pour tomber sur un vrai collier, alors s'imaginer que c'était un faux...
Avez-vous pardonné facilement à Javier son faux collier d'immunité ?
Il y a eu une période de transition durant laquelle je lui ai fait comprendre que j'avais vécu ça comme une humiliation et lui m'a expliqué qu'il ne l'avait pas fait par méchanceté. Ensuite, il a sauvé ma tête par deux fois notamment sur le conseil qui a vu Candice éliminée. Javier a demandé à Pascal de changer son vote pour voter contre Candice et non pas contre moi. La deuxième fois qu'il m'a sauvée, c'était lors du coup monté contre Cassandre. Quelque part, si je suis à ce niveau-là du jeu, c'est un peu grâce à lui et donc grâce à ce faux collier dont il se sent redevable.
Peut-on dire que Javier est votre équivalent masculin sur le plan sportif ?
On ne peut pas se comparer à un homme du point de vue sportif. Mais nous avons le même parcours dans le sens où on est partis très bas et où on a fini par se révéler sur les épreuves.
L'élimination de Yassin a fait polémique, sachant que tout le monde a inscrit le nom d'Alban sur les bulletins tout en ayant en tête l'élimination du leader des rouges. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Je n'avais aucune stratégie même si j'avais toujours dit que je voulais me venger de Yassin et de Cassandre à cause du faux collier d'immunité, dont ils ne m'ont pas parlé. Mais mon raisonnement était assez simple : à partir du moment où on me proposait de voter contre quelqu'un et qu'on me foutait la paix, je savais que ça sauvait ma place, donc je suivais. Si Yassin était venu me voir en me disant qu'on votait pour Pascal, j'aurais dit oui. J'étais la Suisse du groupe.
Mais pourquoi tous les votes se sont-ils orientés contre Alban ?
On devait tomber d'accord sur un des deux noms parce qu'on ne pouvait pas répartir les deux votes. Il fallait qu'une seule personne ait la majorité des votes. Mais face caméra, quand je montre mon bulletin, je ne dis pas que je vote contre Alban, je dis que je vote contre Yassin. Et en même temps, Alban a toujours voté contre moi donc ça m'arrangeait bien aussi.
Quel a été votre point fort au cours de cette aventure ?
Finalement, ce faux collier d'immunité m'aura bien servi ! C'est ce qui a divisé le groupe et qui m'a permis de gratter les places une par une jusqu'à la réunification. Je me dis que le fait d'être honnête et franc, tout comme l'a été Pascal, n'empêche pas d'avancer dans l'aventure.
Et vos points faibles ?
Sportivement, quand on voit des Candice, des Clémentine sur des épreuves, on se dit que ça va être dur d'être à la hauteur même si je fais 10 à 15 heures de sport par semaine : du volley, de la danse en couple, de la zumba, du crossfit... Dans ma salle, on m'appelle "la warrior" parce qu'on me considère au-dessus des autres mais je savais bien que la warrior de la salle ne serait pas la warrior de "Koh-Lanta".
Qui soutenez-vous pour la fin de l'aventure ?
Jérémy, forcément, parce qu'il a été le plus honnête dans cette aventure en me dévoilant que j'avais un faux collier d'immunité.
Quel est votre meilleur souvenir de cette saison ?
C'est la dernière épreuve de confort, quand je vois mon mari.
Même si ça n'a duré que quelques minutes...
Lorsque vous avez vécu 30 jours très durs, le fait de le voir, même quelques minutes, c'est déjà une victoire.
Votre plus mauvais souvenir ?
Je me suis fait pincer les doigts en pleine forêt par un bernard-l'hermite. J'étais avec Candice. J'ai hurlé à la mort. Candice était paniquée. Je commençais à pisser le sang et quand j'ai essayé de l'attraper de l'autre côté pour qu'il me lâche, il m'a pris la deuxième main. J'en ai des cicatrices sur les doigts aujourd'hui. On a eu l'idée de le poser par terre pour que Candice tape sur le bernard-l'hermite avec sa machette. Je lui ai dis "surtout vise pas mes doigts !". Elle a fini par le tuer. On en a ri, mais sur le coup, cela a été un vrai moment de panique. Autre mauvais souvenir, la nuit avec Cassandre lorsqu'on a offert la récompense aux autres aventuriers. Une nuit terrible, sous une pluie diluvienne. Mais c'est un souvenir qui nous lie.
La finale aura lieu la semaine prochaine. Contrairement aux autres années, elle n'aura pas lieu en direct. Vous le regrettez ?
On est forcément déçus de ne pas avoir notre finale sur un plateau en direct, mais on fait avec, on n'a pas le choix.
Qui, parmi les aventuriers, continuez-vous à voir depuis votre retour en France ?
Pascal, Javier, que j'ai tous les jours en ligne depuis le début de l'aventure, mais aussi Raphaële, Jérémy et Candice. Ce sont ceux avec lesquels j'ai eu le plus d'émotions, qu'elles soient positives ou négatives.
Il y a quelques semaines, Denis Brogniart avait évoqué cette nouvelle saison de "Koh-Lanta" dans #QHM :