Pour la première fois, l’histoire se concentre sur Sledge, l’adolescent impatient de partir au combat. Mais la réalité de la guerre est loin de ce qu’il imaginait.
Annoncé comme l'un des trois héros de la série, Sledge fait enfin son apparition dans le vif du sujet, alors que Basilone ne fait qu'une furtive apparition. Là encore, c'est l'horreur de la guerre qui reste le personnage central, et comment elle transforme le plus doux des agneaux en monstre sans pitié. Attention, spoilers en vue !
Amitié brisée
Loin du combat, renvoyé aux USA pour alimenter la propagande, Basilone semble plutôt bien s'adapter à sa nouvelle célébrité, entièrement orchestrée par les services de propagande. Entre femmes et champagne, il semble avoir oublié le quotidien du combat, même si une actrice, sa maîtresse par la même occasion, semble lui expliquer que la célébrité pourrait un jour lui jouer des tours. En attendant, il retrouve son frère, George, qui s'apprête, lui, à partir sur le terrain.
Sur le terrain, justement, on retrouve Sledge, fraîchement engagé. A peine arrivé, bizuté, rejeté par les vieux de la vieille au combat depuis maintenant plus de deux ans, il cherche Sidney. Son meilleur ami, celui qu'il pensait avoir rejoint, s'apprête pourtant à quitter la zone de combat. Sledge peut-il comprendre pourquoi Sidney s'amuse à torturer les crabes, sans aucune pitié ? La simple bande-annonce de ce que les autres font subir aux hommes. Ils ne feront que se croiser, et Sidney, brisé, pour qui l'amitié est devenue bien moins importante qu'un lit propre où il pourra se remémorer en cauchemardant les horreurs qu'il a vécues, partira sans dire au revoir.
Des tanks contre des hommes
Livré à lui même, il débarque donc, aux côtés de Leckie, de retour sur le front, sur une petite île où ils doivent s'emparer d'un aérodrome. Décidément très attachée aux scènes de débarquement, la production en offre ici une mythique, où les hommes doivent escalader des montagnes de corps avant de tirer sur l'ennemi. Gros moyens, aussi, puisque après les vagues de soldats, l'ennemi a sorti pour la première fois les tanks, et nous offre quelques belles scènes de bataille.
Pris de panique, Sledge ne peut plus bouger, et sa bible sur son coeur ne semble pas lui apporter le courage nécessaire. Sauvé malgré tout par quelques compagnons de fortune, il rejoint un camp, en attendant de repartir à l'attaque. Après une journée de combat, les hommes se détendent, en n'oubliant pas d'arracher les dents en or des soldats japonais. Bien loin des idéaux de Sledge. Et le cauchemar est pourtant loin d'être fini. « Demain, il faudra y retourner ».