
Pour mettre toutes les chances de son côté dans ce moment charnière, qui pourrait bousculer fortement les habitudes des téléspectateurs, la chaîne d'information en continu mise sur une campagne publicitaire d'envergure nationale. L'enjeu : ne pas perdre de téléspectateurs, et, mieux, en gagner, alors qu'un "bloc info" va être constitué avec BFMTV sur le canal 13, CNEWS sur le 14, LCI sur le 15 et Franceinfo en 16e position.
En affichage, pas moins de 5.000 faces réparties dans 100 agglomérations (abribus, kiosques et mobiliers urbains) seront mobilisées du 4 au 11 juin sur le réseau JCDecaux. Des insertions dans la presse quotidienne nationale et régionale, ainsi que dans la presse magazine sont aussi prévues. Les canaux du groupe CMA Media, la maison-mère de la chaîne, seront évidemment mobilisés, avec notamment une déclinaison digitale de la campagne sur le site et l'application de la chaîne BFMTV, accompagnée d'une activation sur les réseaux sociaux du groupe et de ses présentateurs.
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Conçue en interne par la Direction de la Création, cette campagne met en avant les forces vives de la concurrente de LCI, FranceInfo et CNews : ses journalistes et reporters. Sous le slogan "Pour l'info, faites le 13", la chaîne du groupe de Rodolphe Saadé entend ainsi réaffirmer sa position de "réflexe info numéro 1 des Français", qu'elle cultive depuis son lancement il y a près de 20 ans. Les visuels, qui adoptent une esthétique "reporter", soulignent ainsi la présence sur le terrain des équipes de BFMTV et leur proximité avec le public.
À cette campagne s'ajoute une évolution majeure, mais subtile : BFMTV a également repensé son identité visuelle en intégrant le chiffre "13" dans le "B" de son logo. Un moyen de bien ancrer le changement dans l'esprit du public, même si ses dirigeants s'étaient publiquement exprimés contre. En novembre dernier, Nicolas de Tavernost, alors président de RMC BFM, estimait ainsi que "l'intérêt du public n'est pas de changer la numérotation". Les prochaines vagues d'audience permettront de savoir si les craintes étaient fondées.
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