Ce matin, la direction de Radio France a officiellement donné le coup d'envoi de la rentrée de ses sept stations, dont les nouvelles grilles ont été lancées lundi dernier. C'est l'aspect positif de la rentrée pour le dirigeant dont le groupe a connu un mois de grève au printemps dernier. Car côté antenne, aucun départ majeur n'est à signaler et les audiences des stations ont progressé malgré l'annulation de nombreuses émissions pendant le conflit social.
"La masse salariale doit baisser, nous n'avons pas le choix"
Après avoir passé en revue les nouveautés de chacune des radios, Mathieu Gallet est revenu sur la situation économique de son groupe. Il a rappelé que Radio France devait retourner à l'équilibre budgétaire d'ici 2017 ou 2018. Pour cela, il doit trouver des solutions pour compenser la baisse de la dotation versée par l'Etat. "Il nous faut toujours faire vingt millions d'euros d'économies", a-t-il rappelé en indiquant qu'il avait supprimé la diffusion en grandes ondes, qu'il allait renégocier tous les contrats en cours avec les prestataires extérieurs et baisser les charges courantes. Il entend aussi développer l'offre de spectacles proposés dans le nouvel auditorium pour générer des recettes de billetterie, ouvrir une librairie ou un restaurant dans le hall de la Maison de la radio et changer les règles très restrictives qui s'applique à son groupe en terme de diffusion de publicité.
COM
"Mais la masse salariale doit baisser. Nous n'avons pas le choix", a fait savoir le dirigeant, en précisant que les salaires de l'entreprise représentaient 60% du budget du groupe. Pour connaître l'ampleur du plan social à mettre en place, Mathieu Gallet attend la fin des négociations avec l'Etat du Contrat d'objectifs et de moyens (le COM), qu'il espère voir boucler "fin septembre/début octobre". "Tout le monde attend que le COM soit définitivement arrêté. Tout les efforts financiers vont dépendre de ce COM. (...) C'est vrai que cela crée des tensions", a-t-il indiqué, en précisant qu'il étudierait les propositions venant des syndicats pour limiter au maximum le nombre de départs. Une fois les joies de la rentrée passées, la saison s'annonce donc tendue à Radio France.
