Nouvelle saison pour "Mask Singer". Après un lancement réussi le vendredi soir l'année dernière, le jeu musical animé par Camille Combal revient samedi sur l'antenne de TF1. Un gros enjeu pour la chaîne qui lancera également en fin d'année "District Z", le mastodonte original d'Arthur autour des zombies. Autant de projets XXL qui ont poussé puremedias.com à rencontrer Rémi Faure, le patron des programmes de flux de TF1. L'occasion de faire avec lui le point sur les très nombreux projets du groupe en matière de divertissements, mais aussi d'évoquer la complexité du travail de ses équipes en ces temps de crise sanitaire.
Propos recueillis par Benjamin Meffre.
puremedias.com : Vous lancez "Mask Singer" ce samedi. Cette saison 2 vous angoisse-t-elle davantage que la saison 1 ?
Rémi Faure : Non. Je vous avoue que j'étais un peu angoissé avant de la tourner en juillet car la saison 2 est toujours la plus dure. Pour les saisons 1, la force de frappe de TF1 permet de susciter la curiosité et de créer l'évènement. Nous sommes ensuite payés pour ce que nous méritons en audience, mais aussi en fonction des programmations concurrentes. Pour la saison 2, il faut faire revenir le public, le surprendre de nouveau, lui montrer que l'émission est différente. Une des règles d'or chez nous est : plus une saison marche, plus il faut changer de choses pour la saison d'après. Il faut réinventer les programmes sans arrêt car tout va plus vite, dans un contexte d'offre de contenus désormais pléthorique.
Quelles seront justement les évolutions apportées à "Mask Singer" saison 2 ?
Nous avons souhaité avoir au moins une grosse nouveauté par épisode pour surprendre continuellement les téléspectateurs, mais aussi les enquêteurs (Jarry, Anggun, Kev Adams, Alessandra Sublet, ndlr). Par exemple sur l'épisode 1, nous aurons un double personnage, autrement dit deux célébrités connues pour être un binôme à la ville ou à la scène. Elles devront être démasquées en même temps. Pour l'épisode 2, une star internationale très contemporaine viendra participer au jeu avec nous. Pour l'épisode 3, nous aurons un nouveau personnage récurrent qui arrivera : le corbeau. Celui-ci s'amusera à égrener au fil de l'émission des indices sur les candidats. Tout au long de la saison, nous surprendrons par ailleurs dans la fabrication même de l'émission. Nous voulons en effet que "Mask Singer" soit une référence artistique, que ce programme innove fortement dans la mise en scène, la captation du show, qu'il joue avec la 3D, le trompe-l'oeil, la perspective. Dans ce domaine, nous aurons par exemple un sol-écran réagissant aux pas des candidats sur scène. Ca va être grandiose !
Les révélations des visages des candidats ont souvent provoqué une déception chez les téléspectateurs en saison 1. Avez-vous veillé particulièrement à la puissance du cast pour cette saison 2 ?
Nous ne faisons pas 5,6 millions de téléspectateurs en moyenne si l'on a déçu. Prenons l'exemple de David Douillet, c'est un de nos sportifs les plus titrés. Il a été la personnalité préférée des Français, il a été ministre. On peut évoquer aussi Marie-José Pérec ou Frank Leboeuf. Sheila, quant a elle, a vendu 120 millions de disques ! Ensuite, bien sûr, nous écoutons toutes les critiques constructives qui peuvent nous être adressées et travaillons sans cesse à l'amélioration de nos programmes.
Ne perdez-vous pas cependant les plus jeunes avec de telles personnalités ?
C'est une question d'équilibre. Les personnalités les plus connues ont en effet souvent un long bagage et peuvent parfois être moins connues du plus jeune public. Mais l'inverse est vrai aussi... Nous avons cependant travaillé pour cette saison 2 sur l'aspect contemporain du cast.
Nous sommes en octobre et "Danse avec les stars" n'a toujours pas commencé. La saison 11 est-elle annulée ?
Rémi Faure : Non, le programme reviendra mais uniquement lorsque nous aurons tous les ingrédients pour faire une super saison. Cela veut dire un nouveau jury (Jean-Marc Généreux a rejoint France 2, ndlr), un nouveau casting, des nouveautés dans le déroulé de l'émission et surtout un respect des règles sanitaires pour cette émission particulièrement difficile à tourner dans le contexte actuel. Malgré la crise sanitaire, nous ne voulons pas, à TF1, proposer des émissions au rabais. Nous ne proposons au public nos programmes que lorsque nous avons trouvé les solutions pour les produire aussi bien, voire mieux, qu'avant la crise.
"DALS" est-il le programme le plus compliqué à tourner en temps de COVID pour TF1 ?
Oui, sans doute et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le public en plateau nous paraît indispensable pour apporter la chaleur nécessaire à l'émission. Il faut donc trouver le moyen de le faire venir dans de bonnes conditions. Ensuite, "DALS" est en direct, ce qui signifie qu'il y a un risque majeur de devoir interrompre la diffusion programme en cas de contamination. Enfin et surtout, "DALS" est compliqué à produire car il y a un contact incontournable entre les danseurs au quotidien.
Quand nous tournons "Mask Singer", chaque participant est isolé dans une bulle étanche lors de l'enregistrement. Lorsque nous tournons "Koh-Lanta", c'est l'extrême inverse. Nous isolons tout le groupe de candidats en amont du tournage et faisons en sorte qu'ils n'aient ensuite pas de contacts rapprochés avec qui que ce soit d'extérieur, même les techniciens. Ces solutions ne sont pas applicables à "DALS" puisque les candidats et les danseurs sont "au corps à corps" toute la journée lors des entraînements et des primes. Le reste du temps, ils vaquent à leurs autres activités, personnelles comme professionnelles, ce qui multiplie mécaniquement les risques d'infection.
Pourquoi ne pas isoler tous les participants au show dans un hôtel, comme cela a été fait dans d'autres pays diffusant "DALS" ?
Je ne pense pas que cette solution radicale nous permette d'avoir le meilleur casting. Il est en effet difficile d'imposer à une célébrité un isolement pendant dix semaines dans un hôtel.
Les conditions sanitaires ne devant a priori pas foncièrement évoluer dans les semaines qui viennent, avez-vous encore l'espoir de tourner la saison 11 de "DALS" avant juin ?
Vous savez, mon métier ces six derniers mois, c'est justement d'avoir de l'espoir (rires). Plus sérieusement, nous avons réussi à faire des choses sur cette période qui nous auraient semblé impossible auparavant. J'avais l'espoir de tourner une nouvelle saison de "Koh-Lanta" alors que cela semblait impossible, et si tout cela se passe bien - je touche du bois - nous devrions réussir à le faire. Il semblait impossible de tourner dans le respect des règles sanitaires "Ninja Warrior", c'est à dire de faire venir 250 personnes de toute la France au même endroit, et nous avons pourtant réussi à le faire. J'ai le même optimisme de la volonté pour "Danse avec les stars".
Pour "Koh-Lanta", comment faire en sorte que les candidats n'aient pas de contact avec les techniciens ?
Nous faisons venir les candidats en Polynésie plusieurs jours avant le début du tournage. Nous les testons avant, nous les isolons, nous les testons de nouveau, et ils rentrent ensuite sur le lieu de tournage.
Les équipes techniques suivent-elles le même protocole ?
C'est un peu différent. Elles sont évidemment testées, masquées, mais nous avons surtout fait en sorte qu'elles n'aient aucun contact rapproché avec les candidats.
Comment est-ce possible puisque les candidats sont filmés et interviewés sur les camps ?
Nous avons justement renforcé les règles de distanciation et de protection pour les tournages sur les camps et les épreuves. Par exemple pour les interviews des candidats face caméra, la prise de son se fera avec des perches plus longues pour mettre davantage de distance entre le technicien et le candidat interviewé. Si un technicien venait à tomber malade, il n'y a normalement pas de raison qu'il ait pu transmettre le virus à l'un des participants au jeu.
Que représentent les surcoûts liés à ces dispositifs de protection sanitaire ? Est-ce la même enveloppe en pourcentage du budget global de chaque programme ?
Non, c'est évidemment très variable selon les émissions.
TF1 prend-t-il en charge ces surcoûts ?
Non, ils incombent aux sociétés de production. Le reste, c'est le secret des affaires.
"'District Z' sera l'autre temps fort des flux de la fin d'année 2020 sur TF1. N'avez vous pas peur d'un "effet soufflé" : beaucoup de monde pour la première et des difficultés à garder le public au fil des numéros ?
Je ne crois pas. Le meilleur moyen de se prémunir d'un tel effet, c'est de faire un très bon programme pour tous les numéros. C'est le cas avec "District Z". Par ailleurs, Arthur et nous avons fait en sorte de toujours surprendre le public. Les émissions seront ainsi très différentes les unes des autres, avec des castings et des épreuves qui changent. Honnêtement, il faudra plus de cinq émissions pour se lasser de "District Z", tant le programme est surprenant et différent de tout ce que vous avez pu voir à la télévision. C'est un ovni, et un bel !
"District Z" est un programme autour des zombies. Le public a-t-il envie d'avoir peur en rentrant chez lui, surtout par les temps qui courent ?
Je pense que le public rigolera davantage qu'il n'aura peur. Dans "District Z", l'idée n'est pas d'inspirer la terreur au public, mais davantage de le faire sourire de la peur vécue par les candidats. Plus généralement, dans tous les programmes de flux de TF1, surprise et émotion sont nos deux maîtres-mots. Le rire, comme la peur, sont des émotions. J'insiste d'ailleurs sur la place du rire. Quand je suis arrivé aux flux de TF1 en 2017, il y avait peu de place pour le rire. Sur une centaine de primes, près de 90 étaient autour de la musique. Nous avions beaucoup d'émotions, mais on rigolait peu en prime sur TF1. Sous l'impulsion d'Ara Aprikian et de Fabrice Bailly, nous avons oeuvré à mettre davantage de rire dans nos programmes. Cela s'est notamment concrétisé par l'arrivée de Camille Combal dans le groupe, la mise à l'antenne de "Mask Singer", la montée en puissance de Jarry sur notre antenne, le développement des spectacles d'humoristes, la venue de Kev Adams (débauché de M6, ndlr), la soirée du Palmashow...
Le problème du rire en télé, c'est qu'on dit qu'il est clivant...
Je pense que si le rire est populaire, il fédère largement. Camille Combal en est le meilleur exemple. C'est un animateur drôle et profondément populaire. Il adore les gens ! Les téléspectateurs vont d'ailleurs encore plus le voir dans "Une famille en or". Jusque-là, ils l'ont vu avec des célébrités dans "Mask Singer" et "Danse avec les stars". Là, ils vont le voir avec des anonymes. Il est extraordinaire dans cet exercice.
Où en est justement ce retour d'"Une famille en or" ?
Nous avons tourné plusieurs épisodes. Nous avons entièrement repensé le décor qui n'aura rien à voir avec les versions précédemment diffusées à la télévision. Ce sera spectaculaire, digne d'un prime time, avec un plateau très haut, très grand, comme un appartement. Il y aura notamment une immense porte d'entrée qui sera l'élément signature du plateau. Le résultat est exceptionnel. Il n'y a rien à jeter.
Quand et dans quelle case arrivera cette émission ?
On verra. En tout cas, on est prêt (sourire).
Pourquoi associer la jeunesse et la modernité d'un Camille Combal à des marques anciennes et parfois vues et revues comme "Une famille en or" ou "Qui veut gagner des millions ?" ? Ne risquez-vous pas de vieillir prématurément votre animateur ?
Ce sont tout d'abord des formats très forts. Ils donnent à Camille un cadre qui lui permet d'exprimer ensuite tout son talent. Et puis Camille Combal, ce n'est pas que cela sur TF1 ! C'est "Mask Singer" bien sûr, c'est aussi bientôt un nouveau prime time inédit sur TF1. Ce sera une émission parodique et "d'incruste" dans les programmes télé. Nous lui avons ouvert les portes d'un maximum d'émissions - essentiellement du groupe mais pas que - de divertissement comme de fiction. Vous verrez par exemple Camille Combal dans une parodie hilarante de "Balthazar" avec Tomer Sisley. Vous le verrez dans "Koh-Lanta" avec Denis Brogniart et Claude (un célèbre candidat, ndlr). Le nombre de guests sera incroyable. Nous diffuserons ce programme sans doute à la fin de le l'année.
Le Palmashow reviendra-t-il ?
Il reviendra quand il aura envie et pourra revenir (rires). Nous sommes évidemment partants. A TF1, nous voulons être la maison des talents. Nous les accueillons, nous veillons à les mettre dans les meilleures dispositions et nous leur laissons les clés.
"Burger Quiz" reviendra-t-il sur TMC ?
Nous allons faire revivre la marque 'Burger Quiz'. On l'espère assez prochainement. Cela dépendra de la situation sanitaire.
Avec Alain Chabat ?
C'est son bébé. On ne peut donc pas envisager l'émission sans la participation d'Alain Chabat.
Vos chaînes de la TNT, TMC et TFX, continueront-elles cette saison de vous servir d'incubateurs à talents et projets, notamment comiques ?
Oui. Nous allons d'ailleurs tourner bientôt un nouveau prime time sur TMC, dont le nom de code est pour l'instant "Rétroscopie". Comme pour "Burger Quiz", il sera produit par Jérôme Revon. Le principe consistera en une interview d'une personnalité, mais 30 ans dans le futur. Concrètement, la célébrité sera grimée pour avoir son âge supposé en 2050. Elle nous fera ensuite revivre toute sa carrière, celle que l'on connaît bien sûr, mais surtout celle qu'il lui reste à écrire et que nous allons pouvoir inventer à notre guise ! Notre premier invité sera Jean-Paul Rouve. Nous retracerons sa carrière avec les Robins des bois, la saga des "Tuche" évidemment. Mais on découvrira aussi par la suite une deuxième partie de carrière beaucoup moins glorieuse pour lui (rires). Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus pour l'instant. Je peux juste préciser qu'il y aura des magnétos, des interviews, et des vraies/fausses images "d'archives".
Qui sera en charge de l'interview de la personnalité invitée dans "Rétroscopie" ?
Hélène Mannarino. Elle sera dans un rôle d'intervieweur et de journaliste, mais au premier degré. Elle ne sera pas grimée et mènera l'interview comme si de rien n'était.
Le choix de Hélène Mannarino correspond-t-il à une volonté de féminiser vos incarnations de divertissements ?
Nous avons déjà de nombreuses femmes parmi nos talents de divertissement. Sur trois quotidiennes sur TF1, deux sont incarnées par des femmes : Alessandra Sublet est en quotidienne avec "C Canteloup", Élodie Villemus est à la tête de la quotidienne "Quatre mariages pour une lune de miel". Par ailleurs, Hélène Mannarino est en prime sur TFX avec "Appels d'urgence", Tatiana Silva est sur TMC avec "90' Enquêtes", Karine Ferri co-anime aussi plus d'une vingtaine de primes par an, en plus de ses autres émissions.Le départ de Laurence Boccolini nous donne l'occasion de renouveler nos incarnations pour la case du prime time sur TF1. Laurence en animait quand même près de 14 par an, sans compter sa participation à "Mask Singer".
Elle n'avait pas l'air satisfaite pour autant...
Ce n'est pas ce qu'elle nous a dit. Nos échanges ont été très cordiaux. Je lui souhaite d'ailleurs le meilleur pour la suite.
Qui la remplacera à la tête du "Grand concours des animateurs". Thierry Beccaro est intéressé...
C'est sympa. C'est en tout cas un habitué en tant que candidat du jeu. Il y a globalement beaucoup de prétendants pour animer cette émission. Nous pensons avoir trouvé la nouvelle incarnation et nous sommes en train d'en discuter.
Il s'agit d'une incarnation du groupe TF1 ?
Je ne peux pas vous en dire plus sur ce sujet. Plus globalement, en matière d'incarnations, nous ne voulons pas faire venir de nouveaux talents pour simplement les faire venir. Nous voulons aider nos talents à grandir sans brûler les étapes. Je pense à Anaïs Grangerac ("Mariés dans l'année"), à qui nous avons confié un prime time cet été sur TF1. Je pense à Hélène Mannarino qui est sur TFX et va passer sur TMC avec sa nouvelle émission. Nous avons aussi Iris Mittenaere sur "Ninja Warrior", qui est hyper-investie. La saison qu'elle vient de tourner avec Christophe Beaugrand et Denis Brogniart est très réussie.
Justement, elle se plaignait récemment d'être sous-exploitée par TF1 dans la presse. Comptez-vous lui confier de nouveaux projets ?
Oui. Encore une fois, tout cela prend du temps. Animer du divertissement, c'est énormément de travail et cela demande d'acquérir de l'expérience. Il fut une époque, dans les années 2000, où les formats écrasaient peut-être les animateurs, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il ne peut plus y avoir de simples présentateurs-prompteur. Un bon animateur n'est pas substituable. Camille Combal ne l'est pas, Nikos ne l'est pas, Jean-Luc Reichmann ne l'est pas, Yann Barthès ne l'est pas, Denis Brogniart, Alessandra Sublet, Arthur non plus etc... Tous ces animateurs, avant d'arriver sur TF1, avaient déjà une longue expérience d'animation radio ou en tant que journalistes.
Est-ce que "Good Singers" reviendra ?
Nous sommes très satisfaits des performances du programme, notamment sur la cible commerciale. Jary s'est révélé être un excellent entertainer.
Il y a visiblement un conflit de droits d'auteur avec "I Can See Your Voice", un format de Warner qui était attendu sur M6...
Cela relève du secret des affaires. Il s'agit de l'adaptation d'un format que nous n'avons pas créé (il s'agit d'un format turc, ndlr).
Plus largement, le jeu musical est-il la martingale aujourd'hui pour les divertissements de prime time ?
En tout cas, le jeu interactif oui. La télévision passive a sans doute un peu vieilli. Les programmes davantage participatifs et ludiques, comme "Mask Singer", ont tendance à mieux fonctionner, notamment chez les jeunes. On en revient aux émotions dont je parlais tout à l'heure. Elles impliquent le téléspectateur.
Le jeu quotidien est-il définitivement condamné à la place réduite qui est la sienne aujourd'hui sur TF1 ?
Je rappelle que nous avons quand même "Les 12 coups de midi" qui est un immense succès chaque jour à la mi-journée grâce au talent de Jean-Luc Reichmann. Plus globalement, les jeux présentent peut-être une capacité de renouvellement plus faible que les programmes de factual par exemple. Ils conviennent donc peut-être moins au public jeune d'aujourd'hui. Ils sont en outre souvent - pas toujours - moins feuilletonnants. Or, dans ces cases de daytime, c'est une bonne chose d'avoir un rendez-vous qui feuilletonne, à l'image du maître de midi qui revient d'un jour sur l'autre. Sur TF1, le jeu a sans doute davantage de place en prime time, en évènementiel, qu'en série quotidienne.
"Spin the Wheel", le projet de nouveau jeu avec Jean-Luc Reichmann, est-il totalement abandonné ? On dit qu'il coûte trop cher...
Non, c'est surtout compliqué de le monter en ce moment car nous devons faire venir des éléments des Etats-Unis
Combien de marques avez-vous dans votre portefeuille de programmes de flux ?
65. Cela représente 1.700 heures par an, soit 5h par jour, week-end compris.
Votre budget est-il réduit du fait de la crise sanitaire ?
Ce que je peux vous dire, c'est que la feuille de route de route que m'ont donnée Ara Aprikian et Fabrice Bailly est très claire : offrir au public les meilleurs programmes.
Vous parliez du retour de l'humour sur TF1 ces dernières années. Est-ce que vous assumez une "Canal+-isation" des programmes de flux de TF1 ?
Ca ne veut plus dire grand-chose aujourd'hui une "Canal+-isation". Il n'y a pas cette volonté particulière. Juste celle de mettre en lumière des talents et de créer. Nous n'arrêtons pas de créer, de "La chanson secrète" à "District Z", de "Good Singers" à "Stars à nue" en passant par "Les Touristes" ou "Mask Singer". Quant à nos marques plus historiques, elles ont signé des saisons records ou en progression. Nous enregistrons à date les 38 meilleures audiences de flux de l'année et je pense que nous pouvons espérer décrocher les 50 premières places.
"Stars à nue" reviendra-t-il ?
Oui, on est en plein tournage. Avec un super casting et des séquences très fortes !
Comptez-vous relancer la "Star Academy" comme la rumeur l'annonce ?
Non, mais nous planchons sur un évènement autour des 20 ans du programme.