Personne ne se faisait vraiment d'illusion - à part peut-être Rihanna elle-même. Malgré le carton mondial de l'excellent "Russian Roulette", la direction trop sombre de l'album "Rated R" ne pouvait se traduire par un succès commercial de l'ampleur de son prédécesseur, "Good Girl Gone Bad". D'ailleurs, les singles suivants envoyés en radio, "Hard" et "Wait Your Turn", n'ont pas enflammé les charts, et il fallait réagir au plus vite. Du coup, Rihanna embraie sur "Rude Boy", le titre le plus pop et le plus ensoleillé de son album.
Et si "Rude Boy" séduit en radio et grimpe dans les charts du monde entier, c'est au moins autant pour ce qu'il représente que pour ce qu'il est. "Rude Boy" représente en effet la sortie du tunnel de Rihanna, une artiste au capital sympathie qui n'a fait que s'accroître suite à ses déboires personnels. Du coup, l'a priori est forcément positif, parce qu'il témoigne du retour de la chanteuse à ce qui a fait son succès, et qu'il confirme que Rihanna va mieux. Mais, très honnêtement, "Rude Boy" est loin d'être le meilleur single que la beauté de la Barbade nous ait offert. Produit par Stargate, à qui Rihanna doit aussi le très banal "We Ride", troisième single de l'album "A Girl Like Me", "Rude Boy" est fun et Rihanna l'interprète à la perfection, mais le titre est très répétitif et pas aussi innovant que ce que la chanteuse a pu nous proposer par le passé. Un pas dans la bonne direction, tout de même.
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