Le régulateur n'intervient pas auprès de la station. Dans une décision prise en Assemblée plénière le 26 juillet, publiée le 26 septembre, l'Autorité de la régulation de la communication audiovisuelle et numérique s'est penchée sur un sketch de Laurent Gerra sur RTL dans lequel il se moquait du président ukrainien. L'Arcom avait alors été alertée pour cette séquence diffusée le 15 mai 2023.
L'ambassadeur d'Ukraine avait réclamé des excuses de la part de RTL
Dans la matinale de RTL, l'imitateur avait fait plusieurs blagues sur les déplacements du président ukrainien Volodymyr Zelensky en Europe. "On le voit partout. Il était encore hier à l'Elysée. Le président Zelensky est en tournée avec son chapiteau. Tout de suite, une page de pub offerte pour aider l'Ukraine", avait commencé Jade sur RTL, pour lancer Laurent Gerra. "Gilles Margaritis présente le cirque Zelensky ! En tournée partout en Europe avec sa ménagerie ! Sous le chapiteau, tout droit venu de Bruxelles, venez retrouver la femme qui barbe, Ursula Van Der Leyen !", avait débuté le comique, avec une musique circassienne.
Et de poursuivre : "Pour les petits et les grands, venez vous divertir avec les clowns BHL et Ariel, avec des tartes à la crème larguées par drone ! Ne ratez surtout pas Joe Biden, l'équilibriste américain sur ce déambulateur magique. Et Macron, qui jongle avec des casseroles. Et le clou du spectacle, l'homme-canon, fourni par l'OTAN". "Le cirque Zelensky ! Hier soir à l'Elysée et demain soir dans votre commune ! Rejoignez le grand cirque Zelensky !", a-t-il conclu.
Mais ce sketch n'avait pas été au goût du tout de Vadym Omelchenko, ambassadeur de l'Ukraine en France. "Quel cynisme et manque de tact non représentatif du peuple ami français. Sans empathie et sans responsabilité", avait-il lâché sur Twitter. Et d'"exiger des excuses envers (son) président et (son) peuple qui souffre et se bat pour sa liberté", "mais aussi pour la vôtre et pour la possibilité de profiter de la légèreté de la vie".
Des propos qui "n'excédaient pas les limites d'expression"
Ainsi, après avoir visionné la séquence, l'Arcom a considéré que "les propos s'inscrivaient dans le cadre d'une séquence à vocation humoristique et n'excédaient pas les limites d'expression". "En conséquence, l'Autorité n'est pas intervenue à l'encontre de l'éditeur du service", a conclu le gendarme de l'audiovisuel.