Il était très remonté ce matin sur France Inter. Invité du grand entretien de la matinale de Nicolas Demorand, Edwy Plenel est venu parler des dix ans de son site d'information et d'investigation "Mediapart". Au cours de cet entretien, il s'est agacé que certains politiques aillent toujours sur les mêmes plateaux, et notamment sur celui de Jean-Pierre Elkabbach.
"Il ne posera jamais la question qui dérange !"
"Nous montrons comment le pouvoir est dans sa bulle ! Les passe-droits, par exemple, monsieur Jean-Yves Le Drian et ses petits-enfants à Barcelone. Où ils vont ensuite se défendre ces messieurs ?", a interrogé Edwy Plenel, avant de s'attaquer à l'intervieweur de la matinale de CNews : "Ils vont chez monsieur Elkabbach, qui ne pose aucune question qui dérange". Il a ensuite dépeint l'ancienne voix d'Europe 1 comme "un diplodocus qui depuis 50 ans est là pour servir les puissants" et "le journalisme de gouvernement."
Le cofondateur de Mediapart a poursuivi : "Il ne posera jamais la question qui dérange ! Quand je faisais mes révélations sur la présidence de François Mitterrand. C'était déjà monsieur Elkabbach. C'était le journaliste qu'on appelait quand le pouvoir a besoin de se défendre". Edwy Plenel a ajouté qu'il avait "une colère légitime" : "Nous, journalistes ! Et c'est ça aussi le bilan de Mediapart. Nous devons reconquérir la confiance du public. On ne peut pas dire 'On s'impose, respectez-nous !' Il faut montrer que nous sommes utiles". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Une affaire révélée par Mediapart
Dans cette séquence, Edwy Plenel fait référence aux révélations de "Mediapart" concernant le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Selon le site d'information, le cabinet du ministre avait permis en juin dernier l'inscription hors délai des petits-enfants de l'ex-socialiste au lycée français de Barcelone. Il avait alors décidé de se rendre au micro de Jean-Pierre Elkabbach pour se défendre jeudi dernier. Au cours de cette interview, le ministre avait aussi annoncé qu'il quittait définitivement le Parti socialiste.
