Un mois après leur disparition en Syrie, la mobilisation commence à s'organiser pour exiger la libération de Didier François, grand reporter, et d'Edouard Elias, photographe. Les deux hommes étaient partis ensemble en reportage pour Europe 1 et n'ont plus donné signe de vie depuis le 6 juin dernier. Aux dernières nouvelles, ils faisaient alors route vers Alep, dans le nord du pays, une zone où les combats sont très violents.
Le lendemain de leur disparition, François Hollande, en visite au Japon, avait solennellement demandé leur libération immédiate, sans succès jusqu'à maintenant. Hier après-midi, le Chef de l'Etat a reçu à l'Elysée les familles des deux journalistes et "leur a manifesté le soutien de la nation et a rappelé sa détermination et la mobilisation des services de l'État pour obtenir leur libération" selon un communiqué officiel de la présidence.
"Nous ne vous oublions pas"
Les proches des deux hommes commencent également à se mobiliser. Un comité de soutien présidé par la journaliste et ex-otage, Florence Aubenas, a été récemment créé tout comme un site internet, otagesensyrie.org, actif à partir d'aujourd'hui. Sur la page d'acceuil de ce dernier, il est notamment possible de signer une pétition réclamant la libération des deux journalistes. Ce mardi, le tout récent comité de soutien a organisé un premier rassemblement devant les locaux d'Europe 1, rue François Ier, à Paris. A cette occasion, les portraits des deux hommes ont été affichés sur la façade de la station, accompagnés de l'inscription : "Nous ne vous oublions pas".
Ce rassemblement a été largement relayé sur Twitter par de nombreuses voix actuelles ou passées de la station comme l'ancien matinalier Bruce Toussaint ou Wendy Bouchard, mais aussi Denis Olivennes et Fabien Namias, les deux patrons d'Europe 1. Les politiques ne sont pas en reste à l'image d'Harlem Désir ou de l'ex-ministre de l'écologie, Delphine Batho, qui ont tous deux appelé sur Twitter à la libération des deux otages. Rappelons que près de 25 journalistes professionnels ont été tués en Syrie depuis le début du conflit. Parmi eux, quatre Français : Gilles Jacquier, Rémy Ochlik, Yves Debay et Olivier Voisin.