"Le Meilleur Pâtissier" 2017 est... une pâtissière ! Hier soir, Rachel s'est imposée comme la grande gagnante de la finale de la saison 6 du concours de pâtisserie de M6. Face à Jonathan et Gabriella, la jeune designer textile de 28 ans est parvenue à convaincre Cyril Lignac, Mercotte et Pierre Conticini. Pour puremedias.com, Rachel, dont le livre de recettes sort aujourd'hui dans les librairies, revient sur son parcours.
Propos recueillis par Pierre Dezeraud.
puremedias.com : Après neuf semaines de compétition et vingt-sept épreuves, vous avez remporté assez facilement la finale du "Meilleur Pâtissier". Comment l'avez-vous vécue ?
Rachel : Sous le signe de la sérénité et de la tranquillité. C'est comme ça que nous avions convenu de le vivre avec Jonathan et Gabriella. Rien que le fait d'être en finale, ça voulait dire que nous avions vraiment gagné. Donc, sur les épreuves, on a juste voulu profiter et prendre du plaisir. Et je crois que j'ai réussi à le faire.
Au cours de cette finale, vous remportez les deux premières épreuves. À quel moment vous vous dites que vous avez vraiment une chance de gagner ?
En fait, je n'avais pas du tout imaginé que je pouvais finir première sur les deux premières épreuves, surtout après la demi-finale où j'avais eu mon premier flop. J'étais sur mes gardes et j'ai abordé la finale en me disant simplement que je voulais être contente de moi. Au final, il y a eu peu de moments dans la compétition où j'étais vraiment satisfaite de moi.
L'épreuve créative qui ferme chaque émission dure entre trois et quatre heures. Comment on se sent à l'issue de celle-ci ?
Physiquement, c'est très difficile. On ne s'imagine pas quand on regarde derrière son écran, on a l'impression que c'est un joli monde merveilleux et qu'on se balade tranquillement. Ce n'est pas du tout le cas, c'est très physique ! Surtout, moralement, il faut avoir la capacité de tenir et de s'organiser. C'est toute une gymnastique de l'esprit et c'est assez usant. Il faut oublier les caméras et les journalistes et se concentrer à fond. En général, quand on sort de ces épreuves, la seule envie que l'on a, c'est d'aller se coucher.
Les candidats disent souvent que le tournage est une vraie bulle. Vous confirmez ?
Oui, une vraie parenthèse d'un mois et demi - pour ceux qui vont en finale - dans nos quotidiens. Nous sommes tous logés dans un hôtel, on a une nounou qui s'occupe de nous le matin et le soir. Après, nous sommes vraiment coupés de la réalité, on a très peu de temps pour donner des nouvelles à nos familles. D'un côté, ça nous permet de rester concentrés.
Sur l'ensemble de la compétition, quel est votre meilleur souvenir ?
Sans hésiter, le moment où j'ai donné mon tablier bleu à Gabriella. Ça a été l'un de mes souvenirs les plus émus. Je sais comment elle s'est démenée pendant toute la compétition pour réussir. À ce moment-là, je suis juste incroyablement fière d'elle.
Et à l'inverse, quel est le souvenir le moins agréable ?
L'épreuve de la carte postale italienne lors de l'épisode 6 ! J'ai dû recommencer trois fois ma crème au beurre. Là, j'ai vraiment failli abandonner et sortir de la tente. Je n'y arrivais plus, j'étais trop fatiguée, trop stressée.
Quelle épreuve redoutiez-vous le plus ? L'année dernière, Chelsea disait que l'épreuve de Mercotte lui donnait des sueurs froides...
Non, j'abordais plutôt facilement les épreuves de Mercotte. On découvrait vraiment les recettes au moment où on rentrait sous la tente. Je me disais que si j'échouais, c'était moins grave. J'étais beaucoup moins stressée. L'épreuve que j'ai vraiment redoutée, c'est la sphère en chocolat en demi-finale car c'était très technique et délicat.
La finale a été enregistrée au printemps dernier. Comment s'est passée l'élaboration de votre livre de recettes ?
J'ai eu la chance que les éditions de M6 me laissent une totale carte blanche pour mon livre. Ils ont immédiatement compris que je savais où j'allais en regardant mon blog. Au final, j'ai travaillé pendant trois mois dessus. On a ensuite pris une semaine pour faire les photos avec une styliste. Je suis très fière car j'ai conçu toutes les recettes et les décors en céramique qui sont photographiés à l'intérieur. Il y a un peu de moi partout dans ce bouquin !
Vous avez postulé par vous-même au "Meilleur Pâtissier" ?
Oui, on n'est pas venu me chercher sur mon blog. Je regarde "Le Meilleur Pâtissier" depuis la toute première saison.
Ça correspond à ce que vous imaginiez ?
Je savais que ça allait être dur, je m'imaginais que ce serait difficile physiquement mais je pense qu'on ne peut pas imaginer à quel point ça l'est. Seuls les gens qui ont vécu cette aventure le savent. On n'imagine pas à quel point le stress et la fatigue peuvent nous dérouter pendant les épreuves et nous faire faire n'importe quoi.
Quel est la suite pour vous ? La pâtisserie reste une passion et vous poursuivez vos activités professionnelles ?
Pas du tout, j'ai totalement arrêté mes activités professionnelles. Maintenant, je partage mon temps entre les cours de pâtisserie que je donne à Lille et mon blog sur lequel je publie des recettes. Mon but, c'est de travailler pour des marques ou des magazines.
Vous voulez vous professionnaliser ?
Je m'oriente vers la pâtisserie mais je reste une amatrice avertie, je ne suis pas une professionnelle. À travers mon blog, je vais montrer ma créativité.
Sur le tournage, quelles étaient vos relations avec Cyril Lignac et Mercotte ?
Ils sont là pendant les épreuves mais on ne se voit pas en dehors. L'ambiance entre nous est très professionnelle. J'entends souvent dire qu'il a du favoritisme ou du copinage avec Cyril et Mercotte, mais c'est faux. Ils ont une place de jury et ils restent à cette place. On peut discuter avec eux après les épreuves mais ce sont des discussions purement techniques.
Comme les téléspectateurs, vous avez découvert Julia Vignali. Une bonne surprise ?
Très ! Je ne connaissais pas Julia, je n'ai pas la télévision chez moi... Le seul programme que je regarde, c'est "Le Meilleur Pâtissier", en replay. J'ai adoré la découvrir. C'est un personnage très solaire et c'était un vrai plaisir de tourner avec elle.
