L'agacement de Pascal Praud. Ce matin, sur CNews, le présentateur de "L'heure des pros" a réglé ses comptes avec la journaliste de "Quotidien", Lilia Hassaine. Il l'a accusée d'avoir manipulé des images de son émission en train d'évoquer lundi matin les incidents au Stade de France samedi dernier, en marge de la finale de Ligue des champions.
"Il n'avait qu'à ne pas venir et arrêter d'être arabe aussi"
"Il est rare que je réponde aux attaques. Là, je vais quand même répondre à nos amis de 'Quotidien'. Ils m'ont mis en cause. Ils ont écouté notre émission hier matin. Manifestement, ils n'ont pas tout écouté. Seulement une petite partie qu'ils ont mis en exergue", a commencé Pascal Praud. Et de poursuivre : "Je voudrais que vous écoutiez comment Lilia Hassaine, qui est journaliste, va lancer une séquence sur ce qui a été dit dans cette émission, et la conclusion qu'elle en tirera. Et après, je vous ferai écouter la version non tronquée".
CNews a diffusé le fameux extrait du talk de Yann Barthès. "Pour finir et mettre tout le monde d'accord. Une question : est-ce que finalement tout ça ne serait pas un peu la faute de Karim Benzema (joueur du Real Madrid, ndlr) ?", a lancé Lilia Hassaine. Et de proposer un extrait de "L'heure des pros". "Attention, il y a Karim Benzema sur le terrain. C'est ça le problème. Personne n'a pensé à ça. C'est aussi simple que ça. S'il n'y a pas Karim Benzema, ces gosses-là, ils ne sont pas là", a déclaré Pascal Praud dans la séquence diffusée dans "Quotidien". "Il n'avait qu'à ne pas venir et arrêter d'être arabe aussi", a conclu la chroniqueuse de TMC.
"Ce n'est pas agréable"
De retour dans "L'heure des pros", l'animateur de CNews a réagi : "Madame Lilia Hassaine sous-entend que j'ai pu penser de Benzema, qu'il ne devait pas venir au Stade de France et qu'il n'avait pas à être arabe. C'est ce qu'elle sous-entend. Ce n'est pas agréable". Il a mis à l'antenne la version longue de son intervention de la veille.
"Personne n'a dit dans une réunion : 'Attention, il y a Karim Benzema sur le terrain'. C'est ça le problème. Personne n'a pensé à ça. C'est aussi simple que ça. S'il n'y a pas Karim Benzema, ces gosses-là, ils ne sont pas là. La semaine dernière, il y a eu une finale de la Coupe de France, ils n'étaient pas là", a déclaré Pascal Praud dans cette autre version. Et d'ajouter : "Karim Benzema, c'est peut-être le meilleur avant-centre français de tous les temps. C'est le futur Ballon d'or. C'est une icône. C'est pour ça que je dis qu'ils voulaient le voir, à juste titre".
"C'est formidable, la manipulation"
De nouveau de retour sur son plateau ce matin, le présentateur a assuré qu'il "voulait dire l'exact contraire" de la conclusion de Lilia Hassaine : "C'est formidable, la manipulation". "J'ai dit aussi que, comme Karim Benzema est une icône dans ce pays, il faut penser aux jeunes de Seine-Saint-Denis, parce que le match a lieu en Seine-Saint-Denis. Peut-être qu'il eut fallu penser à eux, de les faire entrer dans le stade. 1.000 ou 1.500. De faire une opération. Parce que les places sont à 700 euros. Ces jeunes sont privés de leur icône", a-t-il répété. Et d'indiquer : "Evidemment que c'est l'organisation qui est défaillante et que ces jeunes n'auraient jamais dû se trouver près des grilles. Et ce n'est pas Karim Benzema qui est responsable des événements de samedi".
"Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Que je leur réponde chaque matin ? Qu'est-ce qu'on doit faire ? Qu'est-ce qu'on doit dire ?", s'est-il demandé. Et de s'adresser à "Quotidien" : "Je sais qu'ils nous écoutent peut-être. Je ne sais pas ce qu'ils vont faire ce soir. C'est sidérant ! Ils ont écouté sans doute la séquence en entier. Mais nous sommes dans cette situation aujourd'hui et je le regrette". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.