La colère de l'ancienne garde des Sceaux. Ce soir, à 22h50, France 2 diffuse un reportage de "Complément d'enquête", présenté par Thomas Sotto et baptisé "Noirs de France : l'impossible élection". Au cours de cette enquête, un journaliste de l'émission a rencontré Christiane Taubira, ministre de la Justice sous la présidence de François Hollande, pour revenir avec elle sur les insultes racistes qu'elle a essuyées lors de la loi du Mariage pour tous.
"Enfin, où sommes-nous ?"
Avant de débuter l'entretien, le reporter montre sur une tablette les nombreuses attaques dont elle a été victime. Le montage vidéo se termine sur les propos d'une candidate Front national aux élections municipales de 2014, qui assumait un photomontage représentant Christiane Taubira en singe et qui disait d'elle : "C'est une sauvage (...) Franchement, moi je préfère la voir dans un arbre après les branches que comme ça au gouvernement". Ces injures ont depuis été condamnées par la justice.
"Quand on subit une telle violence, c'est à moi de venir ? Face à cette dame-là ? Ce qu'elle dit ? Je vais venir et faire de grands développements philosophiques ? Enfin, où sommes-nous ?" lâche l'ancienne députée de Guyane, avant de s'énerver : "Elle attaque juste une personne ? Elle attaque un pays, des valeurs, une histoire ! Et vous m'interrogez moi ?" Le journaliste lui répond alors : "Je veux savoir si par rapport à cette gravité de situation, vous avez le sentiment que la classe politique dans son ensemble a été à la hauteur."
"Et vous voulez que je vienne faire des mondanités ?"
"Mais ce n'est pas un sujet pour moi ! Vous posez la question de la violence que ça représente pour des gamines de 3 ans, de 5 ans, de 13 ans, de 20 ans !? Et vous voulez que je vienne faire quoi ? Des mondanités ? Des discussions philosophiques ? Politiques ? Vous vous rendez compte de ce que c'est ?", s'emporte ensuite Christiane Taubira, avant de brutalement mettre fin à l'interview : "Maintenant, c'est bon !". "Il faut être honnête, en lui montrant ces images, nous n'avions pas mesuré combien ces paroles de haine pouvaient blesser", conclut le journaliste en voix off. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
