Le "scandale des 'Amandiers'". C'est le titre qui figure à la Une de "Libération" ce vendredi 25 novembre. Le quotidien revient sur quatre pages sur les accusations dont l'acteur Sofiane Bennacer fait l'objet et qui lui ont d'ores et déjà valu d'être exclu de la liste des révélations masculines des César 2023. Pour rappel, le jeune homme de 25 ans, actuellement à l'affiche du film "Les Amandiers", a été mis en examen le mois dernier pour "viols et violences sur conjoint" après la plainte de son ex-compagne. Le quotidien a recueilli de son côté le témoignage de plusieurs femmes qui accusent Sofiane Bennacer de violences sexuelles et physiques.
Et un article de "Libé" remet en cause la gestion de ce dossier sensible par Valeria Bruni Tedeschi, réalisatrice des "Amandiers", alors que des rumeurs de violences sexuelles dans lesquelles Sofiane Bennacer serait impliqué se sont fait jour avant même le début du tournage en juin 2021. A l'époque, la production assure dans "Libé" qu'elle n'était pas au courant de la plainte pour viol déposée par l'ex-compagne de l'acteur en février de cette même année. Et même lorsque la plainte a été connue deux jours après le début du tournage, le quotidien de gauche affirme, en se basant sur des témoignages de l'équipe, que la réalisatrice aurait tout fait pour protéger Sofiane Bennacer.
"Condamner à la Une d'un journal, de nos jours, c'est condamner tout court"
Ce grand déballage n'a pas été du goût de Carla Bruni, soeur de Valeria Bruni Tedeschi, qui, dans un message publié ces dernières heures sur Instagram, a attaqué avec virulence "Libération". "Cela fait bien 40 ans que 'Libé' nous donne des leçons de morale mais visiblement la présomption d'innocence lui est tout à fait étrangère", s'émeut ainsi l'artiste. "Condamner à la Une d'un journal, de nos jours, c'est condamner tout court".
Si elle se déclare "solidaire de toutes les femmes par principe", l'épouse de Nicolas Sarkozy estime que le traitement médiatique réservé à l'affaire Sofiane Bennacer n'est pas digne : "On ne soulage pas la douleur des victimes en créant des nouvelles victimes de manière sauvage et aléatoire et tout aussi injustement". Et de poursuivre : "Honte à toi 'Libération' : lorsque l'on crucifie quelqu'un sur sa Une sans savoir s'il est vraiment coupable, on bafoue la démocratie".
Le lien entre le quotidien - qui n'a jamais été tendre avec son illustre époux - et Carla Bruni semble être définitivement rompu à la lecture de ces lignes postées sur Instagram : "Je regrette de t'avoir acheté, je l'ai fait parce que je croyais que tu respectais l'humanité, je croyais naïvement que tu étais le journal qui défendait l'opprimé, l'inconnu, l'accidenté de la vie, celui qui est seul face à la meute, mais tu es tout le contraire : tu n'es qu'un pauvre organe de l'establishment que tu croyais combattre". Carla Bruni conclut son post en affirmant son soutien "total et absolu" à sa soeur Valeria Bruni Tedeschi.