Ce mercredi 18 septembre, dans "L'heure des pros", Pascal Praud et ses chroniqueurs débattaient des dernières révélations du procès des viols de Mazan. Dans ce procès qui s'est ouvert le 2 septembre devant la Cour criminelle du Vaucluse, à Avignon, 51 hommes sont accusés d'avoir violé Gisèle Pélicot, alors qu'elle était droguée à son insu par son mari, pendant une dizaine d'années. La veille, le principal accusé, Dominique Pélicot, a admis en partie les faits. "Je suis un violeur comme ceux qui sont dans cette salle", a-t-il assuré, avant de dénoncer un système plus global. "On ne naît pas pervers, on le devient" a-t-il ajouté, témoignant en pleurant avoir lui-même été victime de violences sexuelles dans son enfance.
"Quand je dis 'ils mentent', c'est évidemment une interprétation que je fais"
Sur CNews, le présentateur a lancé des images d'une militante de l'association Osez le féminisme évoquant l'affaire : "C'est le procès du patriarcat", explique-t-elle. "Au-delà du procès d'une femme, c'est le procès d'une société et maintenant il faut que tout le monde ouvre les yeux sur cette question du continuum de la violence. Ça ne peut plus continuer comme ça. "C'est intéressant ce qu'elle dit cette femme", commente Pascal Praud. "C'est surtout très contestable !" proteste de côté Eric Naulleau. Mais avant qu'il puisse terminer son commentaire, Pascal Praud l'interrompt : "Mais ils mentent !", assure l'animateur. "Non mais ils mentent ! Ça fait sens qu'ils mentent aussi dans leur comportement masculin. Ça devrait vous choquer. Déjà ils violent, et ils mentent", ajoute-t-il avant de laisser le chroniqueur s'exprimer.
Après avoir laissé l'éditorialiste dérouler son analyse, Pascal Praud se reprend : "Quand je dis 'ils mentent', c'est évidemment une interprétation que je fais. Donc je retire d'une certaine manière cela parce que la justice doit passer", précise-t-il. "Mais c'est vrai que l'interprétation que je fais d'un homme qui arrive dans une chambre et qui a un rapport sexuel avec une femme qui est inconsciente et peut-être plongée dans un état de coma, effectivement s'il me dit qu'il ne savait pas, je le soupçonne de ne pas dire la vérité. Je vais le dire comme ça. Mais la justice doit passer, c'est pourquoi je retire cette phrase qui était trop péremptoire", conclut-il. puremedias.com vous propose de visionner la séquence dans la vidéo ci-dessus.
Ce n'est pas la première fois que Pascal Praud corrige le tir en direct, alors que la chaîne est dans le viseur de l'Arcom à la suite de plusieurs dérapages sur son plateau. Le vendredi 30 août dernier, le présentateur vedette de CNews avait recadré l'écrivain Richard Millet après son dérapage sur Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire à la fonction de première ministre après la victoire du rassemblement de gauche aux législatives.