"Les Inconnus confondent la réalisation avec l'électroménager" pour Le Figaro, "On touche le fond" selon 20 Minutes, "Au-delà de la déception" pour le JDD ou encore "Les Bronzés 3, c'était bien à côté" à en croire Christophe Carrière, critique cinéma à L'Express et chroniqueur de "Touche pas à mon poste" sur D8 - écarté lors de la venue des Inconnus. Sorti hier dans les salles obscures, "Les Trois frères, le retour", la suite du célèbre film de Bernard Campan, Didier Bourdon et Pascal Légitimus, s'est fait descendre en flammes par la presse.
"Ils n'ont pas le même regard que le peuple"
Hier soir, après de nombreux passages en télévision et en radio, Les Inconnus étaient les invités du dîner d'Anne-Sophie Lapix dans "C à vous" sur France 5. L'occasion pour l'animatrice qui a remplacé Alessandra Sublet en septembre de diffuser un micro-trottoir à la sortie des premières séances du film dans la capitale, qui ont attiré 1.506 personnes mercredi dans 24 salles. "C'est une bonne suite. Il ne faut pas regarder les critiques avant d'aller le voir" a ainsi jugé une spectatrice, offrant à Anne-Sophie Lapix une excellente transition pour rebondir sur les très mauvaises critiques du film.
"On a des retours super" a lancé d'emblée Bernard Campan, anticipant la question de l'animatrice, ce à quoi Didier Bourdon a ajouté qu'"Allociné n'a jamais vu ça sur les spectateurs", précisant par ailleurs s'être préparé aux critiques en amont. Et pour Pascal Légitimus, cet acharnement dont est victime la comédie réalisée par le trio est un "bon signe". "On ne peut pas plaire à tout le monde, d'une part, et ils n'ont pas le même regard que le peuple" a-t-il analysé.
"On ne fait pas des films pour les critiques"
"Ils ne se rendent pas compte. C'est une suite d'un film qui a marché donc, forcément, c'est facile, tout est facile. Il y a eu une bonne campagne de pub aussi donc voilà, tout est facile, il y a de l'argent... Ce n'est pas la vérité" a embrayé Bernard Campan avant que Didier Bourdon ne rappelle la situation du premier volet des "Trois frères". "C'est toujours un peu chiant parce que, par exemple, pour Les Trois frères 1, un journal que je ne citerai pas avait descendu le film et après, quand il était sorti sur Canal+, la critique avait été très bonne" s'est-il souvenu, jugeant que "le temps est la meilleure des critiques."
"On ne fait pas des films pour les critiques, surtout" a surenchéri Pascal Légitimus, aux côtés d'un Didier Bourdon qui refuse le qualificatif de "film populaire". "Ce n'est pas un film que populaire qu'on fait. On bosse. Moi, j'ai toujours bien travaillé, Pascal est très pointu, Bernard aussi... Si aujourd'hui, Les Inconnus, on est toujours très regardés, c'est qu'on ne se fout pas de la gueule du monde. C'est fatigant..." a-t-il corrigé. "Il ne faut pas critiquer, il faut ressentir" a conclu Pascal Légitimus.
