La séquence a été fournie à l'ensemble des chaînes de télévision. Jeudi, Emmanuel Macron était en visite à Etel et était ainsi suivi par une équipe de tournage, chargée ensuite de redistribuer les images. Mais alors que la caméra filmait le président de la République, ce dernier s'est laissé aller à une blague sur les kwassa-kwassas, les bateaux de pêche de Mayotte dans lesquels s'engouffrent les réfugiés comoriens pour rejoindre l'île. "Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c'est différent", a ainsi plaisanté Emmanuel Macron. Passée inaperçue, la séquence a été reprise vendredi dans "Quotidien" sur TMC.
"Comment ce genre de réflexion peut-elle s'échapper de la bouche du président ?", s'est interrogé Yann Barthès en plateau à propos de cette séquence qui a beaucoup fait réagir depuis sa diffusion. "Ce n'est pas parce qu'on dit que c'était pour rire qu'on n'a rien dit. C'était évidemment choquant, encore plus quand on est président", a ainsi déclaré François Baroin à l'AFP. Cécile Duflot, Nadine Morano ou encore Pierre Laurent ont également manifesté leur colère sur les réseaux sociaux.
Si Sarkozy prsident avait prononc cette phrase face camra, le toll aurait t gigantesque. "du" comorien. 12 000 morts. Et l... insens https://t.co/7ZEDR2DBRC
— Ccile Duflot (@CecileDuflot) 3 juin 2017
Garder de la lucidit en politique est essentiel pour moi. Les "sans dents", propos rapports, avaient ulcr. L c'est sous nos yeux.... https://t.co/PipwANRn6P
— Ccile Duflot (@CecileDuflot) 3 juin 2017
Blague douteuse.le 2 poids 2 mesures des journalistes. Si j'avais tenu ces propos ils auraient cri au "drapage scandaleux, polmique" ... pic.twitter.com/LmWBkOv4vk
— Nadine Morano (@nadine__morano) 3 juin 2017
Les propos d'E. Macron sur les embarquements de misre aux Comores sont indignes. Plus que des excuses, la France a un devoir d'hospitalit
— Pierre Laurent (@plaurent_pcf) 3 juin 2017
Interrogé par Le Lab d'Europe 1, le service communication de l'Elysée a procédé à un mea culpa concernant cette séquence. "C'est une plaisanterie pas très heureuse sur un sujet grave, dont le président de la République a pleinement conscience et dont il a eu l'occasion de parler durant la campagne présidentielle", a indiqué l'entourage du président de la République, reconnaissant qu'il s'agissait là d'une séquence "complètement regrettable et malvenue".