Ambiance glaciale ce matin dans "Télématin" sur France 2. Thomas Sotto interviewait Alexander Makogonov, porte-parole de l'ambassade de Russie en France. Comme on pouvait s'y attendre, le face-à-face a été rugueux entre les deux hommes. Le représentant de la Russie dans l'Hexagone a ainsi tenu coûte que coûte la ligne officielle du Kremlin sur la situation en Ukraine.




Alexander Makogonov a notamment nié tout bombardement volontaire de civils dans le pays envahi par la Russie. Reprenant la rhétorique de Moscou sur la "dénazification" de l'Ukraine, il a pointé du doigt la responsabilité des forces ukrainiennes, à l'origine selon lui d'un "génocide" contre les populations russophones d'Ukraine. "On se bat pour restaurer la vérité. C'est la guerre de l'information, de l'info et de l'infox", a-t-il déclaré au sujet du conflit.
"Il y a manifestement des enfants que vous considérez comme des néo-nazis en Ukraine"
En fin d'interview, Alexander Makogonov a, comme Vladimir Poutine et les médias russes, refusé d'employer le mot "guerre". "Ce n'est pas une guerre. C'est une opération militaire", a estimé Alexander Makogonov, en réponse à une question de Thomas Sotto. "C'est une guerre. Les mots ont un sens", a rétorqué le journaliste de France 2. "Ce n'est pas une guerre", a maintenu son interlocuteur. "Quand on parle de la guerre, ça a un sens plus général. Mais on ne cible pas les civils. On cible uniquement les éléments néo-nazis et les éléments de l'armée ukrainienne qui continuent leur résistance", a justifié le porte-parole de l'ambassade russe à Paris.
"Il y a manifestement des enfants que vous considérez comme des néo-nazis en Ukraine", a sèchement taclé Thomas Sotto en conclusion, avant de remercier son invité du jour. Sa collègue, Julia Vignali, a enchaîné en veillant à parler de la "guerre" en Ukraine. puremedias.com vous propose de découvrir un extrait de cette séquence tendue.