Tandis que Cyril Hanouna s'est fendu d'un cocktail d'éloges concernant sa propre émission lors de la dernière de "Touche pas à mon poste", le jeudi 22 juin 2023, il a dénoncé "des amendes extrêmement violentes" reçues tout au long de l'année par l'Arcom. Même une fois la saison terminée, le gendarme de l'audiovisuel continue de s'attaquer à l'émission de C8. Dans une nouvelle mise en garde, l'autorité de régulation de l'audiovisuel est revenue sur le témoignage de prétendus policiers de la Brav-M dans l'émission du 31 mars 2023, dévoile "L'Informé" .
Présents sur le plateau du talk cagoulé, la voix changée pour préserver leur anonymat, quatre agents de la brigade de répression de l'action violente motorisée avaient témoigné suite aux nombreux débordements observés lors des manifestations de contestation contre la réforme de la retraite. Au début de l'échange diffusé en direct, Cyril Hanouna avait lancé : "La Brav-M est avec nous !" Avant que la caméra ne montre les quatre individus, munis de brassards orange marqués "Police". L'un d'eux avait ensuite précisé : "Il y a parmi nous des membres de la Brav-M et des membres des unités spécialisées qui interviennent sur le maintien de l'ordre."
"Vous méritez des poursuites"
Très vite, la séquence avait massivement circulé sur les réseaux sociaux et des doutes avaient été émis sur la réelle appartenance des témoins à la Brav-M. "Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n'appartiennent pas à la BRAV-M", avait alors déclaré sur Twitter la préfecture de police de Paris.
"M. Hanouna, d'après nos informations, ce ne sont pas/plus des policiers, et vous n'avez pas procédé aux vérifications nécessaires pour éviter de faire parler ces guignols usurpateurs. Vous méritez des poursuites", avait de son côté déploré le Syndicat des commissaires de la Police nationale.
Très vite, il était apparu qu'aucun des quatre policiers n'appartenait finalement à la brigade de voltigeurs à moto et que l'un d'eux avait même été démis de ses fonctions de policier. Ce dernier est ciblé par une enquête préliminaire du parquet de Nanterre tandis que les deux autres intervenants ont été sanctionnés par l'IGPN tandis que le dernier avait reçu un blâme.