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Accusé de viol, le youtubeur Léo Grasset dénonce un article "malhonnête" de "Mediapart"
Publié le 19 novembre 2022 à 17:30
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Le vidéaste Léo Grasset, aussi appelé DirtyBiology, a répondu à des accusations relayées par un article de "Mediapart".
Amixem, Michou, Joyca, Cyril... : Des youtubeurs s'offrent une page de pub sur C8 © DirtyBiology
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Il répond plusieurs mois après la publication de l'article. Ce samedi, le youtubeur Léo Grasset réagit dans une vidéo à une enquête de "Mediapart", publiée le 23 juin dernier. Cet article recueille des accusations des violences sexuelles et psychologiques contre le vulgarisateur scientifique. Une créatrice de contenus, souhaitant conserver l'anonymat, avait notamment accusé le youtubeur de l'avoir violée en 2016. Le 5 juillet, le site d'investigation avait révélé qu'une plainte pour "harcèlement sexuel" avait été déposé contre le vidéaste.

"L'article construit un personnage toxique, à coups d'insinuations et de citations tronquées"

Silencieux depuis cinq mois, sur les conseils de ses avocats, Léo Grasset prend la parole ce samedi sur sa chaîne à travers une vidéo d'une trentaine de minutes. Dans celle-ci, il revient sur plusieurs points de l'article qu'il a tenu à démentir ou à recontextualiser. "Les accusations sont très diverses (...) Il en ressort que j'aurais une conception floue du consentement. Des comportements toxiques variés avec des femmes (...) La manipulation, allant jusqu'à l'accusation de viol. Dans cette vidéo, je veux répondre à tout ça", commence-t-il, ajoutant : "J'ai une vie amoureuse parfois bordélique. Il m'arrive aussi de faire des blagues de gros beaufs".

"Cependant, l'article dresse un portrait de moi qui est malhonnête. Il construit un personnage toxique, à coups d'insinuation et de citations tronquées. Dans cette vidéo, je vais vous montrer quelques procédés sont utilisés et donner ma version des faits", souligne le créateur de contenus. Ce dernier décide de montrer des extraits de messages et de mails, dans leur intégralité, tout en floutant les photos et les noms des personnes intervenant dans ces échanges.

"Je ne reconnais absolument pas cette description des événements"

Au sujet de l'accusation de viol de la part de l'une des témoins de l'article, celui qui est également appelé sur Youtube DirtyBiology tient à "nier catégoriquement" ces allégations : "Je ne reconnais absolument pas cette description des événements, qui ne correspond pas non plus à ma façon d'être dans mes relations sexuelles. Ma vision du sexe est fondée sur le respect et la recherche du plaisir de l'autre. La violence n'a aucune place dans l'acte".

Par la suite, Léo Grasset s'étonne que plusieurs des messages repris dans l'enquête de "Mediapart" aient été tronqués, voir détournés de son premier sens, selon lui : "Le fait que l'article omette une partie assez importante de mon message a deux explications possibles. Soit les journalistes n'ont pas eu accès à l'ensemble du message et à des élément de contexte plutôt importants, puisque son interprétation en dépend. Soit les journalistes l'ont eu mais ne l'ont pas mis. Ce qui leur permettait d'offrir une interprétation qui colle mieux avec le personnage construit dans le reste de l'article".

"L'article a profité de la crédibilité du journal"

Après avoir étayé d'autres défenses concernant divers points de l'article, le vidéaste confie avoir été surpris de cette enquête : "'Mediapart' est un journal qui s'est construit une excellente réputation grâce à leur travail d'enquête. L'article a profité de la crédibilité du journal. Du point de vue subjectif où je me place, je vois de nombreux problèmes". "L'article entremêle insinuations et informations. Un nombre alarmant de citations font contresens. Elles sont tronquées ou interprétées de façon très biaisée, qui servent à un story-telling général", indique Léo Grasset.

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