La mémoire du web est éternelle, Bernard Debré vient de l'apprendre à ses dépens. Souvenez-vous, quelques heures après la révélation de l'affaire DSK le 14 mai dernier, le député lâchait son venin sur son blog.
« Vous avez humilié la France, vous l'avez ridiculisée écrivait-il (...) Il était connu de beaucoup que vous aviez des attitudes sexuelles débridées, en France, en Belgique. Les choses étant connues, les participants à ces parties fines s'en vantaient, mais la France est tolérante, trop tolérante. (...) Ce que je vous souhaite c'est maintenant de vous soigner, il existe des médicaments pour les délinquants sexuels ». Des déclarations qui avaient été condamnées par une bonne partie de la classe politique.
Billet supprimé
Mais le retournement de l'affaire DSK Outre-Atlantique l'a fait naturellement douter, comme bon nombre de médias. Alors Bernard Debré a purement et simplement supprimé le billet de son blog révèlent nos confrères de Numerama.com. C'était sans compter sur Twitter, où un utilisateur s'est amusé à lister tous les sites miroirs répertoriant l'article incriminé.
"Je m'abstiendrai"
Aujourd'hui, dans un nouveau billet, Bernard Debré concède qu'il est allé « trop vite ». « Cette jeune femme de chambre, semble-t-il n’est pas aussi crédible que ceux et celles qui l’ont approchée au Sofitel l’ont pensé écrit-il (...) Elle était présentée comme exemplaire, femme de ménage sans histoire, modeste et sage. Elle a eu des relations sexuelles avec Dominique Strauss-Kahn, les a-t-elles acceptées ? A-t-elle été forcée ? Je n’en sais plus rien mais elle a largement menti sur sa vie (...) J’ai donc été excessif, abusé comme certains, par ce qui m’avait été raconté, quasiment en direct de New-York. Cette présentation des faits m’avait profondément choqué ».
Bernard Debré regrette « (son) excès », espère « que la vérité soit établie ». Et pour éviter tout dérapage incontrôlé, il conclut : « je m’abstiendrai donc d’en parler jusqu'à ce que l’affaire se termine ».