
Plus que quelques heures à patienter… Vous n’êtes pas sans le savoir, Louane va défendre les couleurs tricolores durant la finale de l’Eurovision 2025 qui sera retransmise, ce samedi 17 mai à partir de 21 heures, sur France 2. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Alexandra Redde-Amiel, la directrice des variétés et divertissements de France Télévisions et cheffe de la délégation française à l'Eurovision, croit énormément en la victoire de la représentante française. Depuis la ville de Bâle en Suisse, dans l’espace réservé aux médias du monde entier, la dirigeante a accepté de répondre aux questions de Puremedias.com. Parmi les sujets abordés : la préparation de Louane, l’ambiance, son ressenti, ses espoirs…
Propos recueillis par Guillaume Faivre
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puremedias.com : Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement ?
Alexandra Redde-Amiel : Là, à quelques heures du "Jury show" de l'Eurovision (interview enregistrée vendredi 16 mai, ndlr), on essaie de se donner plein de douceur, d'être calme, de manger un peu de sucre, de se reposer. C'est le moment des câlins !
Quelle est l'ambiance en coulisses ?
C'est une merveilleuse famille, une merveilleuse délégation française, au service les uns des autres et qui sont en permanence en train d'essayer d’aider Louane. Là, on a préparé et décoré la loge comme Louane le voulait. Elle souhaitait un petit côté cabaret, alors la loge ressemble à un petit cabaret. On se fait du bien ! Et on sait qu'à partir de 19h, 19h30, on va rentrer dans le vif du sujet. À partir de ce moment-là, on a plein de rituels : on a l'étape où l’on danse tous ensemble, où l'on chante tous ensemble, le moment où l'on se concentre, où je brieffe toute l'équipe. En fait, c'est vraiment un arc-en-ciel d'émotions. Le temps est quand même long à l'Eurovision ! Je pense que comme dans un concours de sport, il faut savoir s'échauffer au bon moment.
“Je crois que tout peut se passer ce soir”
Alexandra Redde-Amiel
Comment Louane se sent-elle à quelques heures de la grande finale ?
Louane est dans une magnifique énergie. Et surtout elle n'est pas ailleurs qu’elle-même. Je ne sais pas comment l'expliquer mais elle a sa fille au téléphone, elle parle à son mari. Ce que je veux dire, c’est qu’elle est dans une grande normalité de la vie. Sa famille est si importante ! Elle n'est pas là enfermée à dire : “OK, on attend”. Non, elle vit quoi. Elle vit chaque moment.
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Vous croyez réellement en la victoire de la France pour cette 69e édition ?
Bien sûr ! Et puis vous me connaissez un petit peu maintenant, je suis plutôt quelqu'un d'assez optimiste et déterminé. Et je crois que tout peut se passer ce soir. Je trouve que ça serait une très très très très belle gagnante.
Je trouve que Louane a tout : dans sa générosité, dans ce qu'elle donne à chaque instant auprès même des autres concurrents... Elle est incroyable à les encourager, à aller les voir ; quand il y en a qui sont fébriles, d'aller les remonter. Je crois qu'elle a une histoire personnelle tellement difficile que peut-être, finalement, la scène de Bâle l'attendait... Est-ce que le rêve de sa mère, si elle le réalise, ça deviendra une victoire "extra" terrienne ? Donc ça veut dire que c'est beaucoup. C'est une victoire qui serait entre ciel et terre. Franchement, je ne sais pas si on gagnera. Mais si on gagne l'Eurovision, je pense qu’il y aura beaucoup de larmes.
“Il n’y a rien de plus beau que de se mettre à nu”
Alexandra Redde-Amiel
Que peut-on dire de la mise en scène autour son tableau sur la chanson “Maman” ?
Je n'ai plus de recul mais en tout cas, ça fait 9 mois qu'on travaille dessus. Une chose est sûre, c'est que ce tableau va bien à Louane. Cette performance lui va si bien parce que ça permet, encore une fois, d'avoir cette connexion entre ciel et terre; que Louane soit en connexion avec la personne la plus importante à qui elle a envie de livrer ce message qui est sa maman. Et l'organique, la terre, c'est quand même là on l’on part, là où on est, où l'on est ancré. Je crois qu'il n’y a rien de plus beau que de se mettre à nu quand on veut dire des choses essentielles sur une scène européenne.
Pourquoi avoir engagé Frédéric Rydman, directeur artistique suédois, pour travailler sur cette prestation ?
C'est un grand directeur artistique ! On lui a expliqué que la délégation française participait beaucoup à la création des tableaux. Il a été à l'écoute, il s'est adapté quand on lui a demandé de s'adapter. Mais quand j'ai été le voir, je lui ai dit : "Cette chanson, je veux que tu la fasses comprendre. Je ne la donnerais pas à un directeur artistique français parce que justement je veux que ça soit toi, avec ton raisonnement qui ne parle pas français, qui puisse donner une métaphore à ce tableau. Ce qui a été magnifique, c'est qu'il m'a dit : "Cette chanson, c'est un message incroyable sur le temps, le sable, le sablier”. Et là avec Louane, on s'est regardées et on a dit : "Waouh, on fonce."
“Il y a plein de planètes qui s’alignent”
Alexandra Redde-Amiel
Qu'est-ce que vous retenez des échanges avec les nombreux fans français qui sont présents à Bâle en Suisse pour vous soutenir ?
C'est trop bien ! Enfin moi j'ai senti un amour fou cette année. Et surtout j'ai senti un truc que je sens de temps en temps, mais là pleinement, j'ai senti que vous y croyez (les journalistes, ndlr).
Et la présence de Céline Dion dont tout le monde parle en coulisses, faut-il y croire ou pas ?
Dans cette aventure, il y a plein de planètes qui s'alignent. Des petits signes un peu farfelus et puis d'autres choses. Mais Louane, quand on s'est rencontrées, elle m'a dit : "Ma mère avait deux rêves : celui que je fasse l'Eurovision et celui de rencontrer Céline Dion”. Je pense qu'il y a certaines personnes qui croiraient au mystique...