Quelques heures après la révélation du Bureau d'enquête et d'analyses (BEA) de la récupération intégrale des données contenues dans les deux boîtes noires de l'Airbus A330 échoué au large du Brésil, Le Figaro publiait un article intitulé « AF447 : les boîtes noires mettent Airbus hors de cause ». « Les enquêteurs (...) ont pu exploiter dès ce week-end les données du Data Flight Recorder, l'une des deux boites noires, qui a enregistré les paramètres du vol et en conclure assez rapidement que (l'avion) était hors de cause », écrivait le journal.
La publication de cette information a provoqué la colère du BEA qui s'est fendu d'un communiqué pour manifester son agacement. « Sacrifier au sensationnalisme en publiant des informations non validées alors que l'exploitation des données des enregistreurs de vol ne fait que commencer est une atteinte au respect des passagers et des membres d'équipage décédés », explique l'organisme. « Toute information sur l'enquête provenant d'une autre source est non avenue si elle n'a pas été validée par le BEA. Il s'agit d'un travail long et minutieux. À ce stade de l'enquête, aucune conclusion ne peut être tirée », ajoute-t-il.
Rappelons que le BEA doit publier un rapport d'étape sur les analyses des boîtes noires de l'AF447 dans le courant de l'été. 228 personnes ont perdu la vie dans cet accident d'avion reliant Rio à Paris.
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