L'Audiovisuel extérieur de la France - l'AEF, l'entité qui coiffe France 24, RFI et une partie de la chaîne francophone TV5Monde - traverse une zone de turbulences depuis quelques mois. Ses deux principaux dirigeants Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent se font la guerre, à tel point que le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, a dû intervenir pour apaiser les esprits, sans succès.
La semaine dernière, une affaire d'espionnage informatique a éclaté. Candice Marchal, une salariée de l'AEF présentée comme une proche de Christine Ockrent, est suspectée d'avoir piraté le réseau informatique de la société. La police a retrouvé dans son ordinateur plus de 2 millions de fichiers provenant des ordinateurs de différents dirigeants de l'AEF, dont son président Alain de Pouzilhac Candice Marchal a été mise à pied puis convoquée par Alain de Pouzilhac en vue de son licenciement. Surtout, ce week-end, le magazine Marianne a accusé Christine Ockrent d'avoir joué un rôle dans cette affaire.
Aujourd'hui, dans les colonnes du Figaro, Christine Ockrent réagit à ces allégations : « J'ai quarante ans de métier et pas une ombre sur mon honneur. La mise en cause dont je suis l’objet est inqualifiable et c’est pour cela que je porte plainte pour diffamation contre l’hebdomadaire ( Marianne, NDLR) qui ose m’impliquer dans toute cette affaire. Il s’agit là d’une cabale orchestrée autour de rapports d’experts distribués ici et là auxquels je n’ai pas eu accès. Et tout ce qui en découle est diffamatoire à mon encontre. J’attends, quant à moi, les conclusions de l’enquête de police qui est en cours. Enfin, au passage, je rappelle qu’en tant que numéro 2 de l’entreprise, je n’ai nul besoin d’user de piratage informatique pour avoir accès aux documents. »
Puis, Christine Ockrent reconnait l'étroitesse de ses liens avec Candice Marchal, tout en prenant ses distances : « On prétend que les mails échangés avec Candice Marchal, qui a reconnu le piratage, témoignent d’un lien étroit entre vous… Candice Marchal est de longue date une de mes collaboratrices, sans être la plus proche et la plus directe. S’il s’avère qu’elle a mal agi, je condamnerais avec la plus grande fermeté son action, car ce serait une trahison, autant vis-à-vis de l’entreprise que de moi-même, qui l’ai emmenée là (...) En aucun cas, je ne suis responsable de ses agissements (...) Cette affaire est inqualifiable et, je le répète, je n’y suis mêlée en rien. »
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