La semaine dernière, l'hebdomadaire Marianne publiait le résultat de sa « longue enquête » à propos de l'affaire d'espionnage et de piratage informatique au sein de l'AEF, l'Audiovisuel extérieur français. Cette entité englobe notamment les activités de France 24 et de la radio RFI, deux médias publics.
Le magazine mettait directement en cause Christine Ockrent, numéro 2 de l'AEF, provoquant la colère de la journaliste qui a toujours nié sa responsabilité malgré l'implication de deux de ses proches. La "reine Christine" a, depuis, décidé de porter plainte contre le magazine et a pris un conseiller en communication : Jacques Seguela.
Dans son numéro à paraître demain, Marianne persiste et signe en révélant de nouveaux éléments dans un article intitulé « Affaire Ockrent : l'étau se resserre ». D'abord, le magazine revient sur la proximité de Christine Ockrent avec Candice Marchal. Les enquêteurs ont trouvé pas moins de 2,5 millions de documents piratés sur l'ordinateur de cette salariée de l'AEF, parmi lesquels des mails et des documents professionnels et privés concernant les cadres dirigeants de l'AEF, dont son numéro 1 Alain de Pouzilhac, en guerre avec Christine Ockrent depuis de nombreux mois.
« Christine Ockrent a fait toute la carrière de (Candice Marchal), sa protégée », affirme Marianne. Cette dernière travaille aux côtés de la journaliste depuis plusieurs années, lorsque la journaliste présentait France Europe Express sur France 3. Alors simple assistante, Candine Marchal avait assigné la chaîne en justice pour faire requalifier son contrat en journaliste. D'abord déboutée, elle a obtenu gain de cause ainsi que 50..000 euros grâce au témoignage de Christine Ockent. « Quelque temps plus tard, Christine Ockrent emmène Candice Marchal dans ses bagages à l'AEF avec un salaire nettement revalorisé : près de 4..000 euros ».
De surcroît, à l'AEF, le magazine explique que Candice Marchal envoyait régulièrement des mails à sa supérieure hiérarchique pour rendre compte de tout ce qui se passait quand elle avait le dos tourné. « Candice Marchal envoyait ses comptes rendus sur un mail (christine@ockrent.com) inconnu des autres dirigeants (...) De la même façon que le prestataire de services informatiques de l'AEF avait pris soin d'écraser les données de ses ordinateurs et de son téléphone (pour ne pas qu'on le suspecte de pirater des données, NDLR), toute trace du domaine christine@ockrent.com a disparu dans l'entreprise », poursuit l'hebdomadaire.
Ensuite, le magazine explique que les deux pirates présumés, Candice Marchal et le prestataire de services informatiques de l'AEF, se sont inquiétés fin novembre « des "doutes" de certains dirigeants d'AEF sur leurs relations - (et) de leurs agissements ? -, (invoquant) la nécessité de changer les mots de passe du système ». « Manifestement, Christine Ockrent semble connaitre et utiliser le système puisque (le prestataire) se plaint de ses carences en techniques (dans un mail à Candice Marchal) : "CHO (Christine Ockrent, NDLR) n'y comprend rien, comme d'hab. L'intitulé du mail est lui aussi parlant : "Politique de sécurité mot de passe messagerie") », explique Marianne.
*Découvrez l'intégralité de l'enquête demain dans Marianne.
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