

La réaction de BFMTV ne s’est pas fait attendre. Alors que l’une de ses reporters, Sonia Dridi, a été prise à partie sur les réseaux sociaux par une politicienne américaine, la chaîne d’information en continu s’est rangée du côté de son employée. "La SDJ de BFM apporte tout son soutien à sa correspondante aux États-Unis Sonia Dridi, ostracisée en tant que journaliste étrangère par la députée d’extrême droite américaine Marjorie Taylor Greene", a écrit la Société des Journalistes du média français dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux ce dimanche 2 février 2025. La rédaction reproche à celle qui représente le quatorzième district de la Géorgie à la Chambre des représentants de s’en prendre "au principe fondamental de la liberté de la presse".
Les faits remontent au 31 janvier dernier alors qu’un point presse était organisé à la Maison Blanche suite à la collision accidentelle entre un avion de la compagnie American Airlines et un hélicoptère de l’armée américaine qui a eu lieu deux jours plus tôt. La porte-parole du bureau oval, Karoline Leavitt, répondait aux questions des nombreux journalistes présents dans la salle après ce drame qui a coûté la vie à 67 personnes. Sonia Dridi, qui collabore avec BFM TV depuis plusieurs années, a pu interroger la membre de l’équipe de Donald Trump à ce sujet, plus particulièrement sur les effectifs de plusieurs agences fédérales, y compris l’Administration fédérale de l’aviation (FAA).
Cette séquence a été commentée sur X, anciennement Twitter, par Marjorie Taylor Greene, réputée pour ses outrances et sa fidélité sans faille au successeur de Joe Biden. Dans un message publié quelques heures après cette conférence de presse, la femme politique a salué le "travail formidable" de Karoline Leavitt qui "apporte du bon sens et rétablit la vérité face aux médias traditionnels hostiles". Elle s’en est ensuite prise nommément à Sonia Dridi en critiquant son accent français : "Et que dire de l’accent de cette journaliste ? Je pense que nous devons virer toute la presse étrangère ! Priorité aux médias américains", a-t-elle lancé. Face à cette attaque, la Société des Journalistes de BFM a conclu dans son communiqué que "le travail des médias nationaux et étrangers aux États-Unis est plus que jamais nécessaire en ce moment pour mettre en lumière la réalité du mandat de Donald Trump". Le message est passé.