Décidément, la RATP est prude. Par le passé, la régie publicitaire du métro parisien s'est fait remarquer pour des décisions incompréhensibles : elle a fait enlever la pipe sur l'affiche d'une exposition consacrée à Jacques Tati, la cigarette tenue par Audrey Tautou sur l'affiche du film "Coco avant Chanel", et celle sur l'affiche de "Gainsbourg, vie héroïque". Elle a aussi fait retirer les affiches d'un spectacle de Stéphane Guillon, une campagne d'affichage du Mouv' jugée trop second degré, ainsi qu'une pub du Collectif contre l'islamophobie en France et avait refusé la pochette d'un album de Saez.
Aujourd'hui, c'est Etienne Daho qui est victime de la pudibonderie de la RATP. Le chanteur, qui fait son retour avec "Chansons de l'innocence retrouvée", a vu les affiches avec la pochette de son album être refusées par la RATP. Selon Le Parisien, la RATP a vu d'un mauvais oeil les seins de la jeune femme qui pose en string à côté du chanteur. Etienne Daho n'avait pas spécialement envie de choquer mais il aimait ce cliché, pris suite à une rencontre fortuite par le photographe Richard Dumas. Il estimait qu'il illustrait parfaitement l'esprit de son nouvel album. Pour pouvoir tout de même être présent dans le métro, la maison de disques a fait ajouter un sticker avec le nom de l'album et celui du chanteur, qui recouvre les seins de la jeune femme.
Ce soir, dans un communiqué, la RATP et Métrobus "démentent formellement" avoir censuré l'affiche. "C'est la maison de disques elle-même qui a adressé, le 11 octobre dernier, le visuel comportant un bandeau (...), en précisant qu'il avait été validé par l'artiste et avait sa préférence", écrivent les deux sociétés.
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