

De "Miss France" à "Danse avec les stars", il n'y a qu'un pas... Ève Gilles tentera de briller chaque semaine sur le parquet de "DALS" pour convaincre les juges et les téléspectateurs de TF1. À la suite de la conférence de presse du divertissement porté par Camille Combal, Puremédias a interviewé la jeune femme de 21 ans. Elle s'est notamment livrée sur son rapport à la danse, sa stratégie pour remporter le concours mais a aussi évoqué sa maladie rare et le harcèlement subi par la nouvelle Miss France, Angélique Angarni-Filopon.
Propos recueillis par Guillaume Faivre
Puremédias : Comment avez-vous été recrutée pour "Danse avec les stars" ?
Ève Gilles : Je me suis retrouvée dans l'émission parce que j'ai fait énormément d'appels du pied à "Danse avec les stars". J'en parlais dans mes interviews, sur mes réseaux sociaux. Je suis allée soutenir Diane Leyre sur "DALS". Je pense qu’à force de donner mon CV un petit peu partout pour l'émission, à un moment, il a été reçu.
Qu'est-ce que vous aimez dans cette émission ?
Découvrir les personnalités mais différemment parce que c'est un challenge, c'est aussi jouer sur les émotions. Chaque chorégraphie a son intensité. Par exemple, une valse va avoir une intensité différente d'un contemporain qui va avoir une intensité différente d'un paso doble, etc. On découvre toujours de nouvelles facettes de la personne grâce à ça. J’ai hâte qu’on puisse me découvrir également par ce programme. Pour moi, c’est que du positif et de l'amusement ! Oui c'est une compétition, mais c’est se dépasser et c'est ce que j'adore. C'est aussi pour ça que j'ai fait "Miss France", pour me dépasser. Aujourd'hui "Danse avec les stars", c'est encore une fois pour me dépasser.
Vous regardiez régulièrement "DALS" à la télévision ?
Chaque année ! Honnêtement, ça faisait partie de mon quotidien. Un peu comme regarder "Miss France" chaque année. Je sais quasiment donner le nom de tous les gagnants. Dans l'ordre si vous me le demandez, je ne saurai pas les donner. Mais globalement quand on me montre une promotion, je sais dire qui a gagné.
“Mon but, c’est de soulever le trophée”Ève Gilles
Quel regard portez-vous sur les célébrités au casting de cette saison ?
C'est un super casting ! On a pu discuter un petit peu tous ensemble. Je pense qu'on va bien s'amuser, on va bien rigoler. J'ai hâte de pouvoir un peu les découvrir aussi. Ça va être très drôle. Moi je suis parmi les plus jeunes. Mais peu importe, il y a des plus âgés qui peuvent être très bons en danse et des plus jeunes qui peuvent être très mauvais. Ça ne veut rien dire, on verra le jour J. C’est Lénie qui pour moi a le plus de potentiel parce qu’on la connaît comme bonne danseuse. On l'a vu sur les primes et elle a eu des cours de danse à la "Star Academy". Elle est sur scène et elle bouge très bien. Pour moi, c'est celle qui potentiellement peut aller très très loin.
Quel est votre niveau de danse actuel ?
Je sais que j'ai un bon niveau de danse mais quand je danse seule, parce que j'ai fait énormément de modern jazz. Avec un partenaire, c'est différent ! Je me suis mise à la danse quand j’avais 4 ou 5 ans, j’ai commencé très très jeune. J'ai d'ailleurs fait de la danse avec la maman d’Inès Vandamme puisqu'elle donnait des cours de danse dans le village à côté de chez moi.
Lors de la conférence de presse, vous avez déclaré : "J’espère casser la malédiction des Miss". Pouvez-vous nous expliquer ce que cela signifie ?
J'espère casser la malédiction car aucune Miss France n'a gagné "Danse avec les stars". Donc moi mon but, c'est de soulever le trophée ! Je me dis qu'on se fait éliminer parce qu’on n’a pas forcément assez de votes. Mon but, c'est de ne pas passer en zone rouge, d'aller jusqu'en finale et de dire que de toute façon, ils n’ont pas voté pour moi durant les semaines qui sont passées. Donc ils peuvent tous voter pour moi en finale. En plus, j'ai une grosse région, on a été trois ans de suite sur Miss France en finale. Je me dis que c'est qu'on vote très bien. S'il vous plaît, votez pour moi même sur "Danse avec les stars" ! En plus, je suis de la région du Nord-Pas-de-Calais mais j'ai aussi mon attachement avec l'île de la Réunion. Et je suis Miss France : au final, je suis de toutes les régions.
"Une maladie ne nous définit pas"Ève Gilles (Miss France 2024)
Quel bilan dressez-vous de votre règne en tant que Miss France ?
Il y a tellement de souvenirs, c'est hyper difficile d'en donner quelques-uns ! Forcément, c'était une année particulière avec les Jeux olympiques, comment ne pas les citer. C'était le tour des régions, c'est rencontrer énormément de personnes différentes, c'est aussi de gros événements comme le Festival de Cannes. Mais c'est également des programmes télé que je regarde chaque année, par exemple "Fort Boyard" auquel j'ai pu participer. Enfin, c'est vraiment une année de folie où on fait de tout. Maintenant avec du recul, je me dis : "Waouh, j'ai vraiment fait tout ça".
En octobre dernier, vous avez annoncé dans les médias que vous souffriez depuis votre enfance d’une maladie rare, la dyskinésie paroxystique. Comment allez-vous en ce moment ?
J’ai géré cette maladie pendant un an sur Miss France et c'était un rythme effréné. Je me dis que je vais le gérer de la même manière sur "DALS", et il n'y a pas de souci. Je sais que ça va le faire, ça ne me fait pas peur, je suis bien entourée. J'en parlerai simplement à mon danseur et tout ira bien. Au-delà d’une transparence avec le public, c'est aussi montrer qu'on peut avoir un quotidien normal, qu’une maladie ne nous définit pas, qu'on peut être autre chose que ça et qu'on peut vivre malgré le fait que quelque chose nous atteint. C'est ce message d'espoir pour tous ceux qui ont des maladies invisibles que je veux porter. Parce que quand on me voit comme ça, on ne se dirait pas : “Oh celle-là, c'est sûr, elle a une maladie invisible”.
"J'adorerais pouvoir participer à Miss Univers"Ève Gilles (Miss France 2024)
Était-ce important pour vous de dénoncer le harcèlement subi par Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025 ?
Oui parce que chaque année, il y a du harcèlement. Pour moi, c'est impensable de critiquer quelqu'un, que ce soit pour une coupe de cheveux, pour une couleur de peau, etc. Pour n'importe quel détail, on va être sujette à de la critique ! Il y a tellement d'autres choses à dire. Ceux qui critiquent, c'est ceux qui n'écoutent pas, c'est ceux qui ne regardent pas, c'est ceux qui ne comprennent pas. Et parfois simplement prendre le temps de comprendre les choses, ça calme beaucoup de personnes. Concernant la polémique “Charlie”, d’après moi, c'était simplement de la maladresse. Forcément, on ne tolère aucun acte de violence et Angélique ne savait juste pas comment répondre. C'est difficile, c'est le premier mois, le mois médiatique. On ne sait pas de quoi on peut parler, de quoi on ne peut pas parler. Après c'est aussi ce qui fait vivre Miss France, c'est ce tourbillon, c'est ces polémiques, c'est tout ça, c'est la ferveur des Français. Donc ça fait partie du rythme, de la vie de la Miss.
Avez-vous reçu des messages d’encouragement de la part d'autres Miss France ?
Certaines Miss m’ont dit : "Ah tu seras sur 'Danse avec les stars', j’ai trop hâte de te voir !", "Oh j’espère que je pourrais venir te souvenir sur le plateau"... Honnêtement, toutes les Miss que je croise et qui ont déjà fait "DALS" me disent : "C’est l’aventure d’une vie" et elles me disent juste de foncer. Car c’est une aventure marquante et elles ont adoré même si elles ne sont pas forcément danseuses. J’ai eu les encouragements d'Iris Mittenaere, Diane Leyre, Laury Thilleman, Maeva Coucke, Clémence Botino, Flora Coquerel, Indira Ampiot…
Quels sont vos futurs projets ?
J'adorerais pouvoir participer à Miss Univers. Pour l'instant, on n'a pas de date, on n’a pas de lieu et ce n'est pas officiel puisque forcément sans date, sans lieu, c'est difficile d'officialiser les choses. Mais si la société Miss France le veut bien, j'adorerais pouvoir participer. Et ensuite retourner tout doucement sur le chemin de mes études car j'aimerais aller jusqu'au bout de ma licence de mathématiques, aller jusqu'au Master. Parce que les maths, ça m'a toujours fait vibrer et j'en ai énormément parlé durant mon année. Je voudrais continuer et surtout j'adorerais pouvoir vulgariser le langage des mathématiques. Mais avant ça, il me faudrait mon diplôme pour pouvoir un peu avoir cette crédibilité nécessaire.