Fini de rire. La commission de discipline de Radio France a statué sur le sort de Guillaume Meurice à France Inter. Un mois après son "entretien préalable en vue d'une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à la rupture anticipée de [son] CDD pour faute grave", l'humoriste a été licencié par le groupe audiovisuel public, a-t-il annoncé à l'Agence France Presse (AFP) ce mardi 11 juin 2024. La radio publique lui a notifié par courrier la "rupture anticipée de (son) contrat pour faute grave", a-t-il indiqué.
"Une sorte de nazi mais sans prépuce"
L'humoriste, qui avait rejoint la Maison ronde en 2012, était suspendu d'antenne depuis "Le grand dimanche soir" du 28 avril, émission au cours de laquelle il avait réitéré, malgré une première mise en garde de l'Arcom, ses propos sur Benyamin Netanyahou. Guillaume Meurice avait taxé le premier ministre israélien de "sorte de nazi mais sans prépuce" le 29 octobre 2023, ce qui avait déclenché une levée de boucliers d'une partie du public et des directions de France Inter et Radio France, respectivement incarnées par Adèle Van Reeth et Sibyle Veil.
À l'automne dernier, cette dernière avait d'ailleurs infligé un avertissement à Guillaume Meurice qui avait refusé de présenter ses excuses aux auditeurs. Une sanction que l'humoriste, visé par des plaintes pour provocation à la violence et à la haine antisémite et injures publiques à caractère antisémite toutes classées sans suite le 22 avril 2024, a contesté aux prud'hommes.
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"Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne participerai pas aux deux prochaines émissions 'Le grand dimanche soir' sur France Inter", avait déploré le 2 mai dernier Guillaume Meurice, qui avait reçu le soutien sans faille de ses collègues Charline Vanhoenacker, Waly Dia, Aymeric Lompret ou encore Djamil Le Schlag, qui a claqué la porte de France Inter en direct dans "Le grand dimanche soir" du 5 mai.
"Aujourd'hui est une belle journée pour savoir si faire des blagues sur un criminel de guerre génocidaire qui massacre des enfants dans des camps de réfugiés vaut un licenciement pour faute grave", avait écrit Guillaume Meurice le jeudi 30 mai en prévision de la sanction.