Les critiques sur l'e-g8, forum rassemblant les personnalités les plus en vue du web mardi et mercredi dernier à Paris, à l'initiative de Nicolas Sarkozy, n'ont pas attendu que les réunions commencent pour s'exprimer.
Vendredi déjà, l'hebdomadaire Marianne remettait en cause les réelles ambitions du Président dans l'organisation de ces réunions : « Si le chef de l’Etat a eu l’idée d’organiser cet e-G8 (...), c’est pour parfaire son image de meilleur ami du Web » affirmait un journaliste. Selon l'hebdomadaire, Nicolas Sarkozy aurait déjà orienté les débuts du forum depuis de longs mois, faisant de cet e-g8 un « simple épiphénomène de communication » qui viserait seulement à « corriger les axes de la politique sarkozienne sur Internet où la répression et le contrôle étaient jusqu'à présent les seules vraies priorités ».
Sélection
Autre critique ce matin : Nicolas Sarkozy, soutenu par Maurice Lévy de chez Publicis, organisateur de l'événement, aurait savamment orchestré ses prises de parole et ses rencontres avec la presse. A l'issue d'un discours sur l'avenir d'Internet, que le Président a prononcé mardi, le PDG de Publicis n'a pas souhaité que les journalistes et les sponsors interrogent le chef de l'Etat. Certains d'entre eux sont néanmoins parvenus à prendre la parole, après avoir été rigoureusement sélectionnés par l'Elysée et l'agence de communication, rapporte La Tribune : « C'était notamment le cas de l'entrepreneur Tariq Krim (fondateur du site Netvibes et PDG de Jolicloud - NDLR) à qui l'opportunité de se manifester a été proposée, ou de Jean-Jacques Julliard de Reporters Sans Frontières », écrit le quotidien.