L'affaire Lars Von Trier continue de faire des vagues. Deux jours après la fin du festival, le sous-ministre de la culture iranien a affirmé son soutien au réalisateur danois, remettant en cause la décision des organisateurs du Festival de bannir le cinéaste et évoquant « un comportement fasciste ».
Javad Shamaqdari a adressé au président du Festival, Gilles Jacob, une lettre dans laquelle il affirme que le Festival a entaché son histoire : « Après 64 années d’existence, il est triste de voir les traces d’un comportement fasciste dans la décision des organisateurs de Cannes d’exclure l’un des cinéastes européens les plus acclamés… Il est peut-être nécessaire d’inscrire une nouvelle définition de la liberté d’expression dans les encyclopédies : la réaction de Cannes envers Von Trier, le forçant à s’excuser à plusieurs reprises, rappelle le traitement médiéval de Gallilée par l’Eglise… Le festival de Cannes a laissé une tâche sombre dans son histoire », relate l'agence de presse iranienne FARS, reprise par l'Associated Press.
Lars Von Trier, qui avait affirmé avoir de la « sympathie » envers Hitler lors d'une conférence de presse pour son film Melancholia avant d'exprimer ses excuses, n'a pas tardé à réagir : « Selon moi, la liberté d’expression, quelle que soit sa forme, fait partie des droits de l’homme fondamentaux. Cependant, mes propos durant cette conférence de presse furent idiots, ambigus et blessants. Ce que je voulais dire c’est que chaque être humain, quelque soit sa nationalité, son ethnie, son rang ou sa religion, porte en lui l’extrême cruauté et son contraire. Si nous expliquons les désastres historiques uniquement par la cruauté des individus, nous nous privons de la possibilité de comprendre les mécanismes humains, ce qui est nécessaire afin d’éviter tour futur crime contre l’humanité ».
Le soutien des autorités iraniennes à la liberté d'expression peut sembler étrange, lorsque l'on connaît la politique du pays en matière de répression. Deux films iraniens ont d'ailleurs été présentés cette année au Festival, après que leurs réalisateurs avaient été condamnés à six ans de prison par le régime iranien, qui les accuse de propagande.
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