
Elle possède l'un des plus beaux palmarès du tennis tricolore féminin. Avec 25 titres remportés, dont 2 tournois du Grand Chelem (Open d'Australie et Wimbledon en 2006), et une place de numéro un mondiale durant 39 semaines (2004), Amélie Mauresmo a longtemps fait vibrer les amateurs de la petite balle jaune, avant de se reconvertir comme directrice de Roland-Garros. Mais sa carrière a été marquée par un drame personnel, la mort de son père en mars 2004. Un événement qui a eu un impact sur la suite de la carrière de la tenniswoman, âgée de 24 ans à l'époque, comme le lui a rappelé Mouloud Achour dans "Clique" sur Canal+. Puremédias vous propose de revoir cette séquence en tête d'article.
"Il est mort en mars 2004. Je suis devenue numéro 1 mondiale en septembre 2004. Ce n'est certainement pas anodin", a cité l'animateur du programme, reprenant des mots prononcés par son invitée il y a plusieurs années. Cette déclaration a quelque peu perturbé son invitée. "Je ne m'attendais pas à celle-là (la question, ndlr)… Je voyais tout autrement en fait après", a-t-elle balbutié avant de fondre en larmes. Une pause -et un mouchoir tendu par l'équipe technique- ont été nécessaires pour qu'Amélie Mauresmo reprenne le fil de son propos. "Ça a été un événement qui a été évidemment très difficile à accepter, mais ça m'a donné cette distance, je crois, dans mon tennis, dans mes objectifs, dans ce que je voulais faire", a expliqué celle qui s'est emparé du leadership du classement WTA, six mois seulement après la perte de son père.
L'ex-consultante pour France Télévisions et Amazon Prime Video a confié que ce drame lui avait permis de prendre du recul sur son sport et sa manière de le pratiquer. "Pour moi, le but, c'était de me concentrer sur le jeu. J'avais de la chance parce que moi, je jouais vraiment sur un cours. C'était un peu mon ADN et ma marque de fabrique. Je jouais vraiment, j'essayais de jouer avec l'adversaire pour la sortir de sa zone. Et du coup, j'ai réussi de plus en plus souvent, après ça, à être dans le jeu et à faire abstraction de l'enjeu qu'il pouvait y avoir", a-t-elle analysé. Ses "plus grandes réussites" sont ainsi arrivées après la disparition de son père. "C'est comme si tous les sacrifices que vous avez faits, pour le tennis, n'avaient pas de sens si on ne faisait pas passer la vie personnelle avant ?", lui a demandé Mouloud Achour. "Ça je l'ai toujours eu en moi. Je suis dans l'affect, j'aime les gens, les relations humaines. Pour moi, c'est important d'être bien hors de ce que je fais professionnellement. J'ai envie d'être bien dans ma vie, dans ma peau, et à partir de là, tout le reste s'enchaîne", a conclu Amélie Mauresmo.