En raison du risque nucléaire de plus en plus menaçant au Japon, les rédactions françaises prennent peu à peu la décision de rapatrier leurs équipes.
Radio France doit faire revenir « dès que possible » ses journalistes et équipes techniques présents sur place. Jean-Luc Hees s'en est expliqué à 18 heures sur l'antenne de France Info : « C'est extrêmement dur de se dire quand on est journaliste qu'on ne peut pas rester là-bas. Mais on ne peut pas mettre la vie de nos collaborateurs en danger. Cette angoisse nucléaire, je ne peux pas la faire assumer en toute tranquillité aux collaborateurs ». Seul un reporter de France Culture reste sur place, « il va rester et on verra dans les heures qui viennent si la situation évolue ». « Je n'ai pas le choix, c'est ma responsabilité de m'assurer de leur sécurité. Il est irrationnel et irraisonnable d'imposer à des journalistes de rester au Japon » a expliqué Jean-Luc Hees (l'intégralité de son interview ci-dessous).
Europe 1 et i>TELE suivent
« Du côté d'Europe 1, il est assez vraisemblable que tout le monde quitte le Japon assez vite » nous indique Arlette Chabot, directrice de l'information d'Europe 1. Deux journalistes de la station vont donc quitter le Japon dans les prochaines heures. Les deux équipes d'i>TELE sont aussi en cours de rapatriement a indiqué Albert Ripamonti, directeur de la rédaction. Quant aux journalistes de l'AFP, ils devraient pour l'instant rester à Tokyo. « Il y a eu une concertation de l'ensemble des médias pour dire qu'il ne fallait pas prendre de risques excessifs » nous explique Arlette Chabot.
Quant à France 2, la chaîne nous indique qu'elle allège son dispositif sur place. Les équipes qui se trouvent au nord du pays et à Tokyo vont descendre vers Osaka. La chaîne se réserve par ailleurs le droit de rapatrier tous ses journalistes sur place en fonction de l'évolution de la situation.
Lisez l'interview réalisée ce matin d'Adrien Gindre, envoyé spécial de BFM TV à Tokyo.