La situation s'envenime au Mali. Hier, une mutinerie a éclaté dans une base militaire à une quinzaine de kilomètres de Bamako, la capitale. Au cours de la journée, des soldats ont annoncé avoir arrêté le président Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi que son Premier ministre. L'ONU a appelé à la libération immédiate du président tandis que l'Union européenne et l'Union africaine ont dénoncé cette action. Pour sa part, la France a fait savoir dans un communiqué qu'elle suivait la situation et condamnait fermement la tentative de coup d'Etat.
"Jeté à terre et frappé par des soldats"
Dans ses colonnes ce mercredi, "Libération" raconte comment l'un de ses correspondants à Bamako, Olivier Dubois, a disparu hier et a été molesté par les mutins. "Il va bien", débute le journal. Et de rassurer : "Il se trouve ce mardi soir en sécurité à son domicile. Au bouclage de notre édition papier, nous étions sans nouvelles de lui depuis la mi-journée". "Plusieurs sources dans la capitale malienne nous ont indiqué que notre collaborateur avait été violemment pris à partie au camp militaire de Kati, où il s'était rendu pour rendre compte de la mutinerie en cours", raconte le quotidien.
Selon "Libération", Olivier Dubois a été "jeté à terre" et "frappé par des soldats". "Il a également été menacé avec une arme mais ne souffre d'aucune blessure grave", précise le titre de presse. Et de conclure : "'Libération' remercie ses confrères locaux, ainsi que la diplomatie française, pour leur aide". Le quotidien de gauche a consacré ce mercredi deux pages à la situation chaotique actuelle au Mali.