Le débat sur le retour de la publicité sur France Télévisions n'en finit pas d'agiter le landerneau médiatique. Lors de la conférence de rentrée de France Télévisions, fin août, le PDG du groupe audiovisuel, Rémy Pflimlin, s'était déclaré favorable à ce retour. "A partir du moment où nous n'avons plus de dotations budgétaires, la question doit être revisitée. C'est d'abord une réflexion en termes de moments" avait ainsi déclaré Rémy Pflimlin. L'Etat va en effet supprimer progressivement la dotation budgétaire versée à France Télévisions, qui devrait cependant être compensée par l'augmentation de la redevance.
Interrogée le 21 septembre dernier sur le retour de la publicité sur France Télévisions dans "Médias, le mag" sur France 5, la toute nouvelle ministre de la Culture, Fleur Pellerin, avait pour sa part ménagé la chèvre et le chou en affirmant : "Le sujet n'est pas tabou mais il n'est pas à l'ordre du jour". Aujourd'hui sur France Inter, Olivier Schrameck s'est fait un peu plus catégorique. Alors que le président du CSA et ses collègues ont refusé le 29 juillet dernier le passage de LCI, Paris Première et Planète+ sur la TNT gratuite au nom, notamment, de la préservation des équilibres publicitaires, il s'est montré opposé à ce retour de la publicité sur le service public, du moins pour l'instant.
Retour "inconséquent"
"Il serait inconséquent, alors que nous avons pris en compte l'équilibre des marchés publicitaires le 29 juillet, que de se déclarer immédiatement favorable à un positionnement différent" sur "des recours au marché publicitaire susceptibles de léser des chaînes en véritables difficultés financières, qui ne se financent que grâce à la ressource publicitaire", a-t-il expliqué.
Le président du CSA reprend ainsi un raisonnement déjà énoncé par le PDG de TF1, Nonce Paolini, qui s'était également prononcé la semaine dernière contre le retour de la publicité sur France Télévisions après 20h. "On a empêché LCI d'aller sur le clair au motif qu'il n'y avait pas suffisamment de publicité pour une chaîne qui aurait pu faire 1% d'audience. Je ne vois pas comment il pourrait y avoir assez de publicité pour le groupe France Télévisions, qui doit se réformer", avait-il fait valoir sur RTL. puremedias.com vous propose de réécouter l'intervention d'Olivier Schrameck aujourd'hui sur France Inter.
