En 2008, le groupe France Télécom a acquis auprès de la Ligue de football professionnel (LFP) trois lots concernant la retransmission du championnat de Ligue 1 pour un total de 625 millions d'euros. Ainsi, depuis 2008 et jusqu'à 2012, Orange (filiale de France Télécom) diffuse à chaque journée de championnat le match premium du samedi sur sa chaîne de télévision Orange Sport et propose à ses abonnés web et mobile de retrouvez les matches à la demande sur la télévision et les mobiles.
Mais cette stratégie d'acquisition a été remise en cause par Stéphane Richard lors de son arrivée à la tête de France Télécom en mars dernier. Il a indiqué vouloir mener une réflexion à ce sujet. La nouvelle stratégie doit être dévoilée le mois prochain. Mais les déclarations du patron du géant télécom laissent à penser que France Télécom ne devrait pas renouveler son important investissement de 2008...
« Compte tenu de notre expérience, si je devais prendre la décision demain de renouveler les droits du foot pour 203 millions d'euros, je ne le ferais pas », a expliqué Stéphane Richard l'hiver dernier dans une interview. Hier, lors du forum des télécoms et du Net organisé par Les Echos, Stéphane Richard est allé encore plus loin en expliquant, implicitement, que les droits télé n'intéressaient plus France Télécom : « Nous n'avons pas vocation à financer le football français ». En revanche, il se dit toujours intéressé par les droits mobiles.
Si France Télécom confirme cette nouvelle stratégie, Canal+ pourrait se retrouver unique candidat lors du prochain appel à candidatures en 2010, sauf à ce que la LFP lance sa propre chaîne et s’attribue une partie des droits de la Ligue 1. Compte tenu de l'investissement du géant télécom en 2008 et de la perspective qu'il se retire du marché, la LFP travaille sur cette hypothèse.
Rappelons qu'en 2008, Canal+ avait décidé de réduire son investissement dans le foot français. Après la fusion avec TPS, la chaîne cryptée était le seul interlocuteur crédible de la LFP. Mais France Télécom, alors dirigé par Didier Lombard, avait décidé de s'introduire dans le marché. « Si Orange n'était pas arrivé, nous n'aurions pas des droits de 670 millions d'euros, mais ils seraient compris entre 380 et 400 millions (...) Sachant que les droits TV pèsent pour 58% dans le budget des clubs, les trois quarts des clubs seraient dans le rouge, la moitié seraient au bord du dépôt de bilan. Au passage, tous les meilleurs joueurs seraient partis à l'étranger (...) Aujourd'hui, sans le soutien d'Orange, le football français serait en faillite », avait expliqué à l'époque Frédéric Thiriez, le président de la LFP.
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