Le procès avance. Ce vendredi 4 novembre 2022, le parquet de Paris a requis 20.000 euros d'amende à l'encontre d'Eric Zemmour , pour injure publique à caractère racial, envers Hapsatou Sy. La peine demandée par la procureure, 100 jours-amendes à 200 euros, pourrait se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement précisent nos confrères de Satellifacts.
Un clash sur le plateau de C8
L'affaire opposant Hapsatou Sy à Eric Zemmour remonte à septembre 2018. Sur le plateau des "Terriens du dimanche", le talk-show de Thierry Ardisson sur C8, une vive altercation avait opposé les deux personnalités, dont une partie avait été coupée au montage pour des raisons juridiques. Si les téléspectateurs avaient pu voir Eric Zemmour confier qu'il aurait préféré voir Hapsatou Sy se nommer Corinne, le passage où il estimait que son prénom était "une insulte à la France" avait été coupé du montage final.
Après la diffusion de l'émission, la chroniqueuse avait fait part sur Twitter de sa vive émotion, affirmant être bien décidée à ne pas en rester là et réfléchir à porter plainte. L'homme en noir avait alors déploré "un bad buzz complètement nul" orchestré par Hapsatou Sy . Cette dernière avait alors diffusé sur ses réseaux sociaux des extraits de l'émission non diffusés à l'antenne de C8, notamment la fameuse séquence du prénom "insulte à la France". Une semaine plus tard, Hapsatou Sy annonçait dans un communiqué lapidaire mettre fin à sa collaboration avec "Les Terriens du dimanche".
Hapsatou Sy dénonce une "vague de haine" depuis 4 ans
Absent lors de l'audience ce vendredi, l'ex-candidat à la présidentielle a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Sa défense a indiqué que le polémiste ne pouvait être poursuivi car ces propos avait été coupés au montage de l'émission. Selon l'avocat d'Eric Zemmour, Me Olivier Pardo, l'affirmation de son client, qui avait pu être ressentie par Hapsatou Sy comme "quelque chose de désagréable", ne constituait pas dans le droit "une injure à caractère racial". Il a plaidé la relaxe.
Devant le tribunal, Hapsatou Sy a déclaré "on ne peut pas insulter sous prétexte de la liberté d'expression" avant de se confier sur la "vague de haine" qu'elle subissait depuis quatre ans. L'ex-chroniqueuse a également expliqué avoir été "mise au placard" après cette émission.
Le jugement aura lieu le jeudi 12 janvier 2023.