

"La ligne éditoriale de Phosphore ne change pas : aider les 14-19 ans à mieux se comprendre, à comprendre le monde dans lequel ils vivent et à choisir leur voie… bref, à devenir des jeunes bien dans leurs baskets !", souligne Victoria Jacob, la rédactrice en chef du titre. Mais même s'il entend conserver son ADN d'accompagnement des lycéens, le magazine créé en 1981 abandonne définitivement le papier en faveur du "swipe" et du "scroll".
Ce virage stratégique majeur est destiné à accompagner l'évolution des usages, puisque, selon les chiffres cités par Bayard, seuls 3% des jeunes déclarent lire un magazine papier, et 62% des 13-17 ans s’informent principalement via les réseaux sociaux. Bimensuel, Phosphore affichait une diffusion payée de 14 609 exemplaires, en baisse de près de 10% sur la période 2023-2024, selon les chiffres de l'ACPM.
La nouvelle version 100% numérique du titre propose ainsi un rendez-vous hebdomadaire de 15 minutes, reposant sur des formats variés (vidéos façon reportages, motion design, BD verticales, quiz interactifs), le tout avec un ton décalé et bienveillant, illustré par des exemples concrets. Ainsi, pour parler de l’inflation, Phosphore va partir de l’augmentation du prix du kebab, tandis que la guerre en Ukraine va être documentée par un jeune ukrainien sous forme de vlogs.
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Pour assurer cette transformation, le magazine des 14 - 19 ans s'appuie sur deux collaborations majeures : le média canadien Urbania, qui a accompagné l'incubation du nouveau format et Le Monde, qui enrichira les contenus hebdomadaires avec des articles adaptés aux centres d'intérêt des adolescents
Du côté du modèle économique, l'offre se structure autour d'un abonnement à 9€/mois donnant accès à 44 numéros par an et les archives numériques du titre. Avec une originalité : pour encourager le dialogue au sein des familles, le magazine numérique est envoyé à la fois à l'abonné et - s'il le souhaite - à ses parents. En option, pour 10€ supplémentaires, quatre hors-séries papier annuels complètent l'offre : deux guides d'orientation et deux numéros spéciaux coréalisés avec le magazine We Demain.
"Le nouveau Phosphore est une vraie 'safe place' réservée à la communauté des abonnés, avec un contenu unique et de qualité chaque semaine, hors des flux des réseaux sociaux, mais en empruntant les codes !", explique Delphine Saulière D'Izarny, directrice des rédactions Bayard Jeunesse.
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