Jean-Pierre Pernaut (TV Notes 2018) : "On va lancer une opération pour sauver le petit patrimoine"

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Jean-Pierre Pernaut (TV Notes 2018) : "On va lancer une opération pour sauver le petit patrimoine"
Par Christophe Gazzano Journaliste
D’un naturel curieux et passionné de télé, Christophe Gazzano a toujours nourri le désir de devenir journaliste. Après ses études et une dizaine d’années passées dans la presse régionale, ce natif de Salon-de-Provence est “monté à la capitale” pour intégrer Pure Médias en 2017.
Jean-Pierre Pernaut
Jean-Pierre Pernaut © JULIEN CAUVIN/TF1
Le journaliste a été désigné présentateur de JT de la saison dans le cadre des TV Notes 2018.

C'est le journal de la mi-journée le plus regardé de France. Jean-Pierre Pernaut a été désigné présentateur de JT de la saison à l'issue des TV Notes 2018 pour le "13 Heures" qu'il présente au quotidien depuis 30 ans sur la chaîne. Le journaliste devance Anne-Sophie Lapix sur France 2 et sa collègue Anne-Claire Coudray. puremedias.com a interrogé Jean-Pierre Pernaut sur sa saison et sur les nouveautés prévues dans son journal à la rentrée prochaine.

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Propos recueillis par Christophe Gazzano

Avez-vous souvent été récompensé au cours de votre carrière ?
Depuis qu'on donne la parole aux téléspectateurs, oui. Les premières fois, c'était avec les 7 d'or. Quand c'étaient les professionnels qui votaient, je n'ai jamais eu de prix et à partir du moment où ça a été ouvert au public, j'ai eu quatre 7 d'or du meilleur présentateur, et un cinquième pour "Combien ça coûte". Il y a eu pas mal de sondages où j'étais bien placé ou en tête dans "TV Magazine" il y a longtemps et depuis une vingtaine d'années, je suis dans les 20 premiers du sondage du "JDD" sur les 50 personnalités de l'année. Mais là, ce qui me fait plaisir avec vous, c'est que ce sont des internautes. Un public plus jeune, ça correspond à l'évolution du "13 Heures" qui est un journal de plus en plus regardé par les jeunes et qui est largement leader par rapport à tous les autres journaux télévisés sur le public des 25/49 ans.

La force de votre journal vient-elle de votre traitement des régions ou est-ce un tout ?
Je pense que c'est un ensemble. C'est la fidélité à une ligne éditoriale qui a été définie il y a longtemps, qui est de faire un journal proche des gens. La proximité passe par les régions, c'est vrai, mais elle passe aussi par l'international quand cela concerne les Français. C'est un journal vraiment ouvert sur les gens, avec des opérations comme "SOS Villages" sur la redynamisation du commerce en milieu rural, une opération qu'on va lancer sur le sauvetage du petit patrimoine, l'élection du plus beau marché de France... Le journal est essentiellement basé sur le travail des correspondants en région. L'audience s'est rajeunie d'année en année parce que de plus en plus de Français rentrent déjeuner chez eux, y compris les actifs.

Ils ont dit
"L'Ile-de-France est une région comme une autre"
Jean-Pierre Pernaut

En parlant des Français qui rentrent déjeuner chez eux, selon "L'Express", vous avez tendance à moins parler de l'Ile-de-France dans votre journal car vous considérez justement que ses habitants déjeunent moins chez eux. C'est vrai ?
C'est vrai. L'Ile-de-France, pour moi, c'est une région comme une autre, même si elle est plus peuplée et si elle est parfois plus importante en matière d'actualité institutionnelle. Les gens rentrent moins déjeuner chez eux parce qu'ils ne peuvent pas tout simplement : quand on doit faire 20 km à Paris, il faut passer trois heures en voiture. On va donc davantage parler de Lyon, de Marseille, de Bordeaux ou de Toulouse que de Paris.

On parle souvent de vos audiences veille, au-dessus des 40% de part de marché. Mais qu'en est-il de vos scores sur le replay ?
On parle très peu des replays sur les journaux télévisés, que ce soit sur TF1 ou sur les autres chaînes d'ailleurs, parce que les journaux restent un rendez-vous familial de direct. Quelle que soit la chaîne, ça reste une audience très forte. Le replay, il y en a, mais ce n'est pas significatif.

Ils ont dit
"Stéphane Bern est un ami"
Jean-Pierre Pernaut

Vous évoquiez un peu plus tôt votre future série dédiée au petit patrimoine. N'allez-vous pas empiéter sur les terres de Stéphane Bern qui mène une mission sur le sujet, confiée par le président de la République ?
Non, nous allons nous compléter. Stéphane Bern est un ami et je trouve que ce qu'il fait est formidable. Nous allons prendre le relais du "Loto du Patrimoine", qui sera tiré le 14 septembre pour la restauration de 250 monuments importants. Dans la foulée, le 17 septembre, nous allons lancer une opération en ouvrant notre site internet à tous les chantiers de rénovation du petit patrimoine de pays qui recherchent des bénévoles. On va faire comme pour "SOS Villages" en essayant de mettre en contact les téléspectateurs du "13 Heures" et les internautes avec les gens, associations ou collectivités. Il y aura une semaine spéciale dans le journal avec des reportages. On va essayer d'avoir une mission de service public. On est déjà à fond sur le patrimoine dans la partie magazine du journal et là, ça va être une opération plus concrète.

Quid des autres opérations spéciales prévues ?
Début novembre, nous allons relancer "SOS Villages" et début février, une deuxième élection du plus beau marché de France.

Comment va évoluer le concours du plus beau marché de France, remporté cette année par la ville de Sanary-sur-Mer ?
On va essayer d'en modifier la durée. On démarrera sans doute un peu plus tard dans la presse quotidienne régionale, on laissera peut-être un peu plus de temps pour voter dans chaque région et un peu moins de temps pour voter au niveau national. On réfléchit à faire des sujets plus courts et à en diffuser davantage pour concentrer cela éventuellement sur deux mois (contre quatre mois cette année pour l'ensemble de l'opération, ndlr).

Il était envisagé de préparer un concours pour les marchés des grandes villes et un autre pour ceux des petites villes.
C'est une idée qu'on a eue mais ce serait trop compliqué. Dans chaque région, le marché le plus beau n'est pas forcément le plus gros. Le marché qui a été élu n'est d'ailleurs pas celui d'une ville immense. L'année prochaine, on partira donc sur les mêmes bases.

Des marchés qui ont concouru lors de la première édition pourront-ils retenter leur chance en 2019 ?
Oui.

Quand vous voyez l'engouement populaire suscité par votre délocalisation à Sanary-sur-Mer le mois dernier, cela ne vous donne-t-il pas envie d'animer plus souvent votre journal en région ?
On l'a fait énormément à l'époque. C'était à la mode il y a 20 ans. Aujourd'hui, on ne le fait plus que lors des grandes occasions. Un studio de télévision, de nos jours, c'est un peu une tour de contrôle où on peut être en direct partout à tout moment. Mais c'est vrai que c'était sympa à Sanary !

Ils ont dit
"J'ai proposé à différents présidents de venir dans un '13 Heures' et Emmanuel Macron a été le premier à accepter"
Jean-Pierre Pernaut

Diriez-vous que le moment fort de votre saison a été l'anniversaire de vos 30 ans de "13 Heures" ou votre interview du président de la République dans une école de province ?
Les deux. Les 30 ans de JT, cela a été beaucoup d'émotion avec des petites surprises à l'antenne. 30 ans, c'est une étape. J'ai été très content de faire l'interview du président de la République, il y a longtemps que j'avais proposé à différents présidents de venir dans un "13 Heures" et Emmanuel Macron a été le premier à accepter.

Le président de la République a donné rendez-vous en 2019 à vos confrères Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. Etes-vous prêt de votre côté à retenter l'expérience en région ?
Pourquoi pas, volontiers.

L'invitation a-t-elle déjà été lancée ?
Non, pas encore. A part pour les opérations dont je vous ai parlé, le journal, on le fait en fonction de l'actualité. Dans un an, il y aura les élections européennes, puis les élections municipales l'année suivante, donc il faudra que je vois à ce moment-là avec Thierry Thuillier (patron de l'information, ndlr) s'il est judicieux ou non de refaire une interview avec le président. L'intérêt, c'était la première. Il y avait un réel besoin d'entendre le président de la République sur un certain nombre de sujets d'actualité. Il n'avait pas parlé depuis des semaines et des semaines. Refaire une deuxième émission du même type aurait de l'intérêt peut-être pour faire le point sur des sujets d'actualité.

Il y a quelques jours, votre consoeur Anne-Sophie Lapix a été la cible des réseaux sociaux après son lancement sur les footballeurs millionnaires. Que vous a inspiré cette polémique, vous qui êtes souvent la cible de railleries pour vos commentaires à l'antenne après la diffusion de certains sujets ?
C'était exagéré. Le développement des réseaux sociaux a tout modifié. Un mot, une phrase, une attitude sortie du contexte, ça part sur les réseaux sociaux et parfois très violemment. On le sait tous, c'est un fait, c'est comme ça. Il y a quelques années quand on disait des choses à l'antenne de ce type-là, il y avait moins de retombées immédiates sur les réseaux sociaux. C'est un peu le revers de la médaille. Un mot de travers est parfois, souvent d'ailleurs, exagéré. C'est l'exagération qui est un peu désagréable à supporter.

Ils ont dit
"J'ai été le premier à TF1 à avoir un site internet"
Jean-Pierre Pernaut

Avez-vous déjà songé à quitter Twitter pour éviter d'être atteint ?
Ça m'est déjà arrivé. Twitter, je m'en sers d'abord comme source d'information, sur les sites importants, les sites d'information. Je m'en sers aussi comme d'un outil de promotion pour annoncer mes invités. J'ai été le premier à TF1 à avoir un site internet, j'ai été le premier à avoir une page Facebook...

Vous semblez être la cible favorite de Laurent Ruquier, qui, il y a encore quelques semaines, a affirmé que le mieux à même de vous succéder au "13 Heures" était Florian Phillippot (ex-cadre du Front national, ndlr). Qu'est-ce que ça vous inspire ?
Rien.

Quand présenterez-vous votre dernier journal de la saison ?
Le 13 juillet. Je partirai en vacances après la finale de la Coupe du monde. Je serai remplacé par Jacques Legros, mon remplaçant depuis 20 ans, qui fait partie intégrante de l'équipe et du succès du "13 Heures".

L'émission satirique "Les Guignols", où vous possédiez votre marionnette, s'arrêtera à la fin de la saison. Est-ce-que cela vous attriste, même si le programme ne vous a pas épargné ?
Non. A la télévision, il y a des changements réguliers, des émissions qui apparaissent, d'autres qui disparaissent. En 30 ans, j'en ai vu. Je n'ai pas de commentaire particulier sur "Les Guignols".

Etiez-vous un téléspectateur régulier du show de Canal+ ?
Non.

Avez-vous d'autres projets avec le groupe TF1 pour la saison prochaine ?
On va sans doute continuer "Au coeur des régions" sur LCI et les opérations du "13 Heures". Il y aura peut-être de nouvelles rubriques. On est très attaché à notre ligne éditoriale, qui ne changera pas, à notre manière d'être, c'est-à-dire un langage direct, sans télé-prompteur et avec beaucoup d'improvisation. L'âme du "13 Heures" reste la même. Dans mes objectifs de rentrée, il y a également la deuxième saison de ma pièce "Régime présidentiel", qui débutera au mois de septembre. Le théâtre, c'est ma deuxième occupation avec le sport automobile.

Jean-Pierre Pernaut
Jean-Pierre Pernaut
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