Les conseils de maître Garrido. Ce matin, dans "Le Live Toussaint" sur BFMTV, Bruce Toussaint a organisé un débat avec plusieurs invités autour de la mobilisation qui aura lieu demain en France contre la réforme des retraites, voulue par la Première ministre Elisabeth Borne. Parmi les personnes conviées en plateau, Raquel Garrido, députée de la France insoumise et avocate, a adressé quelques conseils à BFMTV pour couvrir les manifestations à Paris.
"Il faut envisager la journée de demain comme un tournage"
"J'ai une demande à l'attention spécifique de BFMTV. Une journée comme celle-ci, il faut l'envisager comme un tournage, avec une feuille de service. A 7h du matin, avec les images sur les forces. La veille, des informations sur les CRS. Ce que j'aimerais, c'est qu'il y ait des moyens de tournage qui soient de hauteur. Qu'on puisse voir cette masse, la grande avenue pleine... Que vous preniez les plans d'en-haut", a sollicité Raquel Garrido, demandant de "ne pas faire de petits plans" : "Ce plan serré sur l'abribus un peu abîmé à 10h du matin qui va effrayer monsieur et madame tout le monde".
Ironique, Bruce Toussaint l'a interrompue : "Attendez ! Attendez ! Il faut que je prenne des notes ! Attendez ! Raquel Garrido est en train de nous expliquer comment on doit filmer une manifestation. Allez-y !". "Vous croyez vraiment...", a ajouté le présentateur, lassé. Et d'être coupé par la parlementaire : "Les hommes et les femmes qui vont se mettre en mouvement demain, ils aiment se voir à la télé comme ils sont, et pas à travers le prisme déformant d'une insistance sur ce que font une poignée d'individus qui ne représentent pas le tout. Parlez du tout ! Et trouvez les moyens techniques de le faire !".
"Ils sont où vos drones, là ?"
"C'est vrai que demain, on n'a pas du tout envie de montrer l'ampleur s'il y a du monde...", a ironisé le journaliste. Et d'indiquer : "Evidemment, Raquel Garrido... Toutes les manifestations sont filmées de la même façon quelles que soient les manifs !". "Il faut l'améliorer ! Je trouve que, jusqu'à présent, vous êtes très sur le plan serré, sur les CRS, les abribus, etc. (...) On veut de grandes vues aériennes ! Ils sont où vos drones, là ?", a-t-elle réclamé.
Une journaliste, en plateau, a rappelé à la députée "qu'il était interdit de survoler Paris avec un drone". "Mais c'est ça qu'il faut négocier, BFM. Utilisez vos liens avec la préfecture", a ajouté Raquel Garrido. "On veut bien utiliser des drones à des fins sécuritaires mais on n'a pas le droit", a glissé un représentant des forces de l'ordre. "Les avenues et les boulevards parisiens permettent de monter jusqu'au 8e étage et faire des plans d'en haut", a conclu la cadre des Insoumis. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.