Sitôt dit, sitôt fait. Au lendemain de l'annonce de son transfert de France 2 à BFM TV, Laurent Ruquier est apparu sur la chaîne d'information ce dimanche 16 juillet 2023. Lors d'un entretien dans "Week-end première", l'animateur et producteur de télévision a détaillé les raisons de ce revirement de carrière mais aussi tracé les contours du rendez-vous dont il sera, avec Julie Hammett, le visage dès la rentrée.
L'animateur ayant passé 23 années de sa carrière sur le service public est apparu sur l'écran du plateau de la chaîne d'information en continu un grand sourire aux lèvres. "C'est un choix inattendu, c'est vrai. Pour moi aussi. Il y a déjà plusieurs saisons que je réfléchissais à l'idée d'animer une tranche d'une heure sur une chaîne info. C'est quelque chose qui me trottait dans la tête depuis un moment. J'ai toujours été passionné par l'information, ça fait 30 ans que [...] je dépèce les journaux tous les matins, de 'La Croix', au 'Parisien', en passant par 'L'Humanité', le 'Figaro', je fais ça depuis 30 ans, une revue de presse qui me sert à mes activités radiophoniques ou télévisuelles", a-t-il détaillé pour justifier cet ultime rebondissement. "Ça s'est décidé en huit jours donc c'est tout frais, inattendu."
Ses envies d'information au coeur des négociations avec TF1
Le présentateur de 60 ans a expliqué avoir voulu se lancer un "nouveau défi" qui lui permettra "sûrement (d')apprendre beaucoup de choses". Il a ensuite énuméré : "Travailler au sein d'une rédaction, même si je l'ai déjà fait il y a quelques années au sein d'Europe 1. Travailler sur l'information, je l'ai fait il y a quelques années avec Marc-Olivier Fogiel sur Canal+ il y a une vingtaine d'années c'était une émission qui s'appelait 'Un an de plus' et qui revenait sur l'actualité un an après et d'ailleurs c'est Bruce Toussaint qui venait faire les infos dans cette émission à l'époque donc vous voyez c'est un trio reconstitué."
Cette envie était au coeur des tractations entre l'animateur et le groupe TF1, a-t-il révélé. "C'est moi qui ai suggéré à TF1 l'idée d'une association avec LCI, votre chaîne concurrente. Quand j'ai dit à Marc-Olivier (Fogiel) que j'avais ça comme projet à la rentrée, il a une une réaction professionnelle. Il m'a dit : 'LCI, mais comment ça ? Ce n'est pas possible, non c'est sur BFM que tu dois venir.' Voilà comment ça s'est passé, ce n'est pas plus compliqué que ça."
"Je vais faire ce que je faisais dans 'On n'est pas couché'"
Laurent Ruquier assurera avec Julie Hammett, arrivée de LCI, la tranche entre 20h et 21h du lundi au jeudi. Son arrivée est prévue à partir de début octobre. À quoi cette tranche ressemblera-t-elle ? "C'est encore un peu tôt pour le dire parce qu'on va travailler tout l'été", a répondu celui qui en sera le visage.
"Il faut travailler, il faut réfléchir, il faut recruter des nouvelles voix, des nouveaux visages parce qu'il y aura évidemment des débatteurs avec moi... Je vais essayer de faire ce que je faisais à l'époque de 'On n'est pas couché' quand j'avais un invité politique, des invités qui débattaient, quand parfois on réagissait en direct parce que c'est vrai qu'à cette époque-là, hélas il y a eu des événements tragiques qui nous arrivaient, on devait faire des émissions en direct le lendemain et même en prime avec des invités politiques différents pour réagir à l'actualité parfois terrible. C'est un exercice que j'ai pratiqué et que je vais continuer à explorer encore un peu plus à la rentrée."
L'ex présentateur de "On n'demande qu'à en rire" a ajouté que ce qu'il fera sera "du BFMTV plus du Ruquier". "Je pense que BFM va faire un pas vers moi et moi vers BFM. Je ne peux pas mieux résumer, je crois, le projet."
"Il y avait une forme de désamour entre la direction de France 2 et moi"
Concernant la fin de sa collaboration avec France 2, Laurent Ruquier a assuré qu'il était encore heureux à l'animation des "Enfants de la télé", "mais ça ne me suffisait pas en termes de travail", a-t-il nuancé.
"Il me manquait l'actualité avant tout mais c'était une hebdomadaire, en plus qu'on enregistrait souvent à l'avance, donc ça ne permettait pas de rebondir forcément sur l'actualité. [...] Mais ce n'est pas la raison, la raison c'est que, quand on fait ce métier, on aime bien être apprécié de ses directeurs, apprécié de France 2 et il y avait une forme de désamour entre la direction et moi et dans ces cas-là, comme en amour il faut savoir quitter la table."
