La critique ne leur a pas fait de cadeau, loin de là. Le dernier film des Inconnus, "Les Trois frères, le retour", a en effet été descendu par la critique, certains n'hésitant pas à parler de "cauchemar". Néanmoins, Bernard Campan, Didier Bourdon et Pascal Légitimus ont préféré depuis le début se concentrer sur les retours du public. Et ceux-ci ont été pour l'instant plus que bons. Si les premières séances parisiennes étaient décevantes, le long métrage a enregistré un bon premier jour sur l'ensemble de la France.
Et ce démarrage encourageant s'est confirmé tout au long du week-end. Ainsi, de mercredi à dimanche, "Les Trois frères, le retour" a attiré 953.000 spectateurs dans les salles obscures. Il s'agit là d'un démarrage supérieur à celui des "Trois frères" (489.000 billets vendus en décembre 1995) et à celui des "Rois mages" (646.000 curieux en décembre 2001). Surtout, le retour de Bernard Campan, Pascal Légitimus et Didier Bourdon signe le meilleur week-end d'un film français depuis "Sur la route du Marsupilami" et ses 1,2 million de spectateurs en avril 2012. Parmi les sorties de 2014, "Les Trois frères, le retour" éclipse notamment "La Belle et la Bête", autre nouveauté de la semaine dernière.
"Malhonnêteté intellectuelle"
Interrogé ce matin sur RTL pour commenter ces bons résultats, Didier Bourdon s'en est logiquement félicité, bien qu'un peu amer. "On est contents. On a fait une tournée de trois semaines-un mois et c'était plein partout" a-t-il raconté. Avant d'évoquer les critiques désastreuses autour du film. "Les critiques parisiennes ont été assassines. Même si on sait que cela n'a pas beaucoup d'effet, on se dit 'merde, pourquoi ailleurs ils ont adoré, puis là d'un seul coup ils n'aiment pas du tout'".
Et Didier Bourdon de s'en prendre plus directement aux critiques. "Là, il y a carrément une malhonnêteté intellectuelle. Parce que dire qu'on a bâclé le film, dire qu'il n'y a pas d'acteur, pas de gag... Je crois que même physiquement, ils nous attaquent" a-t-il protesté. "C'est un signe des temps. C'est outrancier. On a le droit de ne pas aimer le film mais dire qu'on a fait ça à la va-vite... C'est ce côté un peu haineux que je ne comprends pas. Je ne sais pas ce qu'on leur a fait" a conclu un Didier Bourdon visiblement perplexe.
